Le
lieu de rendez-vous était tout en haut de la route qui monte et monte en lacets
depuis l’immense plan d’eau du barrage de Taksebt. Une route de montagne balisée
d’arbres majestueux dont des eucalyptus plusieurs fois centenaires.
Sans crier gare, soudain
l’on est pris dans le grouillement de Larba Nath Irathen, son incroyable
circulation de véhicules… Puis dans un tournant en épingle au cœur de la ville,
à la terrasse d’un petit café, quelques amis sont déjà autour de Malek
Amirouche qui déroule fièrement le banner de montagne art. On reconnait de suite les chanteurs compositeurs
Belaid Tagrawla et Rabah Ouferhat ainsi que la slameuse Kahina avec caché derrière
elle le conteur Fares Idir…
Sortis du café,
Malek Amirouche tient à me présenter, comme il dit « à l’un de mes rares amis de Fort National, le patissier Mohamed Djebbar,
qui m’aide et m’accompagne dans mes actions ». Photo souvenir…
Puis on
se suit en voitures pour sortir de Larba Nath Irathen en grimpant encore vers
le lieu choisi pour le déroulement de montagne
art. En bordure de route, des chevaux lâchés en liberté. Autre série de
photos à ne pas rater, bien
sur !
Et nous voilà enfin
arrivés au lieu dit Aboudid, à 1076 mètres d’altitude. Ce lieu réunit dit-on les
40 saints de la région de Larba Nath Irathen et ses tribus sous une kouba
unique et modeste. Un espace sacré où les femmes de partout venaient à pieds en
pèlerinage jusqu’aux années 80… Aboudid, signifie aussi le tronc d’arbre qui fait fonction de pilier du toit de la maison… Un
lieu aérien planté de frênes (adardar) et d’églantiers qui domine les crêtes de
montagne boisées, les villages et leurs toits de tuiles, les vallées… Loin vers
l’est, Icheriden, le dernier village écrasé par la férule colonialiste en 1857…
PREMIERS
ECHANGES HEUREUX
En attendant le
couscous de 15 heures, servi par Da Belaid le gérant de l’ELENI Club de Larba
Nath Irathen, les premiers participants se sont assis sur des troncs d’arbres
autour de tables de bois, à l’ombre dense des feuillages. Magie d’artistes: on se
raconte des anecdotes et l’on rie, on se rappelle le bon vieux temps, les
années de galère et on chante dans la joie, on tape des mains, on déclame des
poèmes, on prend des photos sous tous les angles…
La poétesse Malika
Guers entre Tagrawla et Ouferhat
La
chanteuse Nora At Brahim venue de Paris et Malek Amirouche
Naima Mehailia (conteuse algéroise), Nora Ait
Menguelet (Directrice du Musée national de Menaa,
Wilaya de Ghardaia) et la jeune Kahina (chimiste et
slameuse)
LE COUSCOUS OFFERT PAR LA FAMILLE GUERS
Et la recette de Da balaid: « C’est un couscous berbère
en sauce que j'aime, explique-t-il, avec de la
viande salée (el kedid) et du poulet. Pour les légumes il y a les petits
haricots à points noirs, un peu de lentilles, de carottes et de courgettes en
petits dés. Mais avant il faut blanchir les lentilles et les haricots et jeter
leur eau. Quand aux petits oignons ne pas les couper, les laisser entier... »
Devant notre étonnement, il respire
un grand sourire: « La cuisine c’est mon métier préféré. J’adore
cuisiner ! » Il nous promet pour la prochaine rencontre un
couscous d’orge …
PREMIERE EDITION A 1000 M D’ALTITUDE
Sur cette dernière
photo on voit le chanteur Malik Kazeoui accompagné de sa guitare chantant un
chant dédié aux femmes connues qu’il compare chacune à un riche livre feuilleté
et lu… Pour info, Malek Amirouche a été le producteur du premier CD de Malik en
2007….
Texte
et photos : Abderrahmane Djelfaoui
Demain :
acte 2 d’Une
journée festive à montagne art…
la convivialité est le remède a tous
RépondreSupprimerUne conviviabilé ,une simplicité,une harmonie parfaite entre le beau et l' utile.des photos qui donnent envie de s évader. bonne chance pour ce nouveau festival.
RépondreSupprimerUne conviviabilé ,une simplicité,une harmonie parfaite entre le beau et l' utile.des photos qui donnent envie de s évader. bonne chance pour ce nouveau festival.
RépondreSupprimerCe commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
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