dimanche 22 mars 2015

Chronique sans frontière ! Entretien à bâtons rompus avec le photographe El Hadi Hamdikène

Après trente ans d’activité en Algérie, (depuis « Au fil des gares », qui captait une ligne de train, désaffectée, qui reliait Djebel Onk - frontière tunisienne- a à El Hadjar dans les années 80) tu présentes aujourd’hui une exposition paradoxale, puisque de Annaba ton regard s’est envolé vers une ville très lointaine du Nord dont tu reviens avec une expo intitulée « Chronique dunkerquoise ». Que dire de ce long parcours ?...

Ouh la ! Vaste question ! Ce sont en effet des expériences multiples que l’on cumule durant sa carrière de photographe! On apprend beaucoup… Depuis les années 1980, il y a effectivement une évolution et des découvertes! Comme beaucoup,  j’ai commencé à faire de la photo dans la rue! Un de mes amis de l’époque était Nacer Merdjkane reporter à « Révolution Africaine » ; on se voyait à Annaba, à Alger! Nous travaillions en argentique, il avait un Nikon, nous nous échangions de la pellicule Orwo qu’on achetait dans les magasins subventionnés par l’Etat! Il y avait également Abdelkrim Amirouche, Halim Zenati ou notre ami tragiquement disparu Boukerche …
Dont on ne parle plus !


Malheureusement, lui qui est un grand photographe aussi ! Moi j’étais isolé dans ma petite ville d’Annaba et eux étaient à Alger,  dans la capitale ! J’avoue que j’en étais un peu jaloux, mais tout en faisant mes photos je prenais du recul pour apprécier ce qu’ils faisaient ; en fait moi aussi j’évoluais dans mon coin. J’étais en contact avec eux par l’esprit, le cœur et la passion du métier. 



En parlant de tes débuts, tu réponds que c’est une question de groupe ! Tu t’intègres d’emblée à ce groupe de copains, d’amis de l’époque. N’était-ce pas au départ pour toi une volonté personnelle ?

Parce que l’on n’était que quelques photographes en ces années, nous avons été les premiers à exposer dans des instituts, à la salle El Mougar, au Centre culturel français … Ma toute première expo je l’ai faite à la Cinémathèque Algérienne à Annaba ; c’était « Portraits choisis ». Des portraits d’individus… C’était surtout des visages familiers, de ma famille, de mon entourage ! C’était ma première expérience ! Pour ce qui était de mes copains photographes, je suivais de loin ce qu’ils faisaient et de temps en temps on se rencontrait mais chacun évoluait dans sa ville, dans ses rêves, avec ses projets pour lesquels il fallait être tenace, parce que la photographie argentique, sur pellicules, était techniquement ardue et, d’autre part, la photographie n’était pas bien acceptée dans notre société…


D’accord, mais d’abord qu’est-ce qui a pu déclencher chez toi le rapport à l’image, à la photographie ? Est-ce que tu aurais pu tout aussi bien être peintre, cinéaste, ou même dessinateur industriel, dessinateur pour tissus, des textiles ?...

Tout à fait ! Le premier déclencheur a été le cinéma ! Je suis natif de Sedrata et mon père m’amenait tout jeune au cinéma. La première fois que j’ai été dans une salle obscure, c’était pour voir Charlie Chaplin, Charlot ! Puis après ça a été « Mangala, fille des Indes ». Superbe ! Inoubliable ! J’ai bien sur vu d’autres films qui m’ont fasciné ; mais l’image cinéma a été le déclic. Très tôt, je me suis dit : je serai cinéaste ou photographe ! Je me le suis dit et j’ai choisi… Je n’avais que neuf-dix ans à l’époque, Et depuis l’image me poursuit (rire)…
Mon travail photographique est depuis en perpétuel mouvement ! La photographie ce sont des chantiers, chaque fois nouveaux. Il y a eu depuis mes débuts de très nombreux chantiers photographiques. Jusqu’à cette dernière expérience (« Chronique dunkerquoise ») où j’ai eu l’honneur  de tirer le portrait de Dunkerque, qui est une grande ville industrielle ; un port immense, avec des habitants chaleureux et une architecture très particulière ! Sincèrement, j’ai rencontré là des gens fabuleux qui m’ont ouvert leurs foyers, leurs cœurs aussi ! J’ai surtout découvert la lumière du nord… Les dunkerquois sont  des gens merveilleux ! J’ai rencontré de grands artistes humbles ! De grands photographes et plasticiens qui m’ont beaucoup aidé à réaliser ce travail sur leur ville !
Je pense à Marie-Noëlle Boutin, photographe lilloise qui a fait un travail superbe sur Annaba ! J’ai oublié de dire que mon travail est un échange : une photographe de Lille est venue photographier Annaba ! Elle a fait un travail sur les territoires de jeunesse ! Et moi, je suis parti à Dunkerque, à Lille, faire le portrait de la ville de Dunkerque ! Mais il n’empêche que j’ai côtoyé beaucoup d’artistes à Lille, à Tourcoing ! J’ai vu le musée des Beaux-arts, le musée d’art contemporain de Lille qui est magnifique ! J’ai rencontré des photographes qui on publié des livres, qui ont exposé, qui ont une grande réputation en France …
Au début de ce travail j’hésitais ! Mais ils m’ont mis sur les rails, ils m’ont encouragé à regarder cette lumière du Nord!  La lumière particulière des Flandres qui a inspiré de grands peintres, de grands cinéastes comme Eric Röhmer !

Et un type de lumière que nous n’avons pas du tout l’habitude de voir, nous autres méditerranéens.

Effectivement ! Je viens du sud, je suis habitué à une lumière forte avec des ombres franches presque à couper au couteau, comme on dit ! Mais à la frontière belge, c’était une lumière magique, vaporeuse, particulière ; une très belle lumière qui a changé mon regard de photographe, je l’avoue ! Au début j’ai même failli abandonner mon projet parce que je ne voyais pas comment capter une telle lumière…


Et comment les dunkerquois ont apprécié, vu ou critiqué ce travail sur leur ville vu par un Autre ?

Sincèrement, ils ont beaucoup aimé ! « Chroniques dunkerquoise », a été exposée dans le cadre des rencontres photographiques de Dunkerque en 2014 au château Coquel, dans une très belle galerie, j’y ai reçu beaucoup d’amis lors du vernissage ! Ils ont apprécié mon regard singulier, le regard d’un photographe du Sud habitué aux lumières de la Méditerranée et comment j’ai pu photographier la lumière du Nord ! Ils ont beaucoup apprécié parce que j’ai aussi photographié l’architecture, les gens ! J’ai séjourné chez des familles qui m’ont ouvert leurs portes ! J’ai photographié le littoral dunkerquois ! Des plages avec des bunkers de la deuxième guerre mondiale qui vont jusqu’en Belgique! Et l’Angleterre, en face, à un jet de pierre! Il y a toute cette atmosphère du Nord qui m’a rappelé des films que j’ai vu dans ma jeunesse ; des films de Römer, de Godard ou  de Truffaut par exemple qui a tourné « Les 400 coups » sur une plage de Normandie! Elles inspirent beaucoup, ces plages là !                

Tu as passé un temps long à Dunkerque ?

J’y ai passé deux mois avec deux séjours de trois semaines dont une semaine de repérages ! J’ai découvert une ville mais surtout sa lumière … Il faut savoir que la lumière du nord, le matin, commence par la brume! Tu te dis : Je ne pourrais jamais faire des photos dans ces conditions là !  Puis à midi le temps se casse, et les après-midis  il y a comme  des incendies dans le ciel ! Il a des nuages avec des feux, avec de l’or ! Et ça change complètement ; ça donne des ciels fabuleux ! Des lumières magnifiques sur les édifices ! Sur les arbres, sur le port, sur les plages …

Tu parle comme un peintre ! Mais comment le photographe se débrouille avec ces changements pour les capter ?

C’est notre métier, notre outil ! L’encre du photographe c’est la lumière ! Sans la lumière on ne peut pas écrire car nous écrivons avec la lumière ! On apprend à la dompter, à la connaitre, à l’apprivoiser, à la sentir, voilà ! La lumière on la sent ! C’est comme les cinéastes et même les poètes qui sont aussi inspirés par la lumière ! Il n’y a pas que les peintres et les photographes !



Alors entre les années 80 et cette lumière du Nord, qu’est-ce qui a changé dans le métier ?

A l’époque, on faisait beaucoup de photos de rue ! Du reportage au sens social du terme. On voulait faire des photos comme Raymond Depardon, notre maître de l’époque. Depardon était notre guide, notre phare…. Robert Franck et Eugene Smith aussi! Avec les copains d’Alger, on avait le contact jusqu'a l'arrivée de la décennie noire qui nous a séparés et meurtris...Paradoxalement cette période m'a enrichie, parce que j'ai continué a faire de la photo en solitaire… Maintenant, effectivement, le regard a changé, il a surtout muri ! On peut dire que pour des photographes de ma génération,  les photos de rues c’est fini. Ce sont des prises de vue intimistes que je fais ! Je travaille par exemple aujourd’hui sur les jardins, « The last garden » (le dernier jardin) parce qu’au rythme ou ça va ces jardins vont être rasés ! Et pas seulement à Annaba ! On rase de belles villas et leurs jardins pour construire des Fast food  ! Après, il y a des mouches dans le quartier, au lieu qu’il y ait des senteurs de jasmin et de citronniers !.. J’ai aussi travaillé sur l’architecture de Fernand Pouillon en Algérie! Disons que je réfléchis plus et que je choisis de façon plus précise mes thèmes ; je prends le temps de les murir, de les travailler à long terme, doucement, lentement !

Entre la thématique sociale (ou socialiste) et l’intimisme qu’est-ce qui a changé dans la photographie : le cadrage, le point de vue, les perspectives, la composition ?

Oui, la photo, c’est une la manière de voir, c’est un cadrage comme tu dis, et ça s’acquiert avec les années ! Donc, on muri le regard qui est en apprentissage perpétuel ! Regarder le monde, regarder les objets ! Ils ont une poésie, mais il faut la déceler cette poésie, cette lumière ! C’est avec le temps et les expériences que le regard muri et on regarde les choses différemment que les autres.  Le regard s’individualise de plus en plus, c’est ce qui fait le regard d’un photographe ! D’un artiste !

Et tu as l’impression aujourd’hui, avec cette maturité, d’être en phase avec les poètes, écrivains, photographes, peintres en Algérie, ou en décalage ?

Ouh là ! (rire) C’est d’abord mon parcours personnel ! Je le développe ! Mais je ne suis pas en décalage ! Pour être plus précis je dirais qu’en Algérie, les rapports entre photographes se font difficilement ! Chacun est dans son coin ! Ca a toujours été comme cela, malheureusement ! Et lorsque l’on fait des expositions de photographie – il y en a très peu en fait- on parle très peu de nos expériences, comme on ne parle pas du tout de la photographie algérienne des années 1980 … Il n’y a pas d’échange sur le fonds, sur les thèmes, sur la technique…. On t’invite dans une institution culturelle étatique ou privée, tu exposes mais on  ne va pas plus loin qu’une simple expo. On ne fait pas de conférences, on n’invite pas de gens expérimentés dans la photographie, il n’y a pas de diaporama ! Pas de débats. Et les photographes de ma génération ont l’impression triste de ne pouvoir rien laisser aux jeunes! Eux qui ont besoin qu’on leur lègue une expérience, un patrimoine, des repères….  Notre capital expérience on ne va pas l’emporter avec nous ! Et ça c’est lamentable dans les expositions qui se font à coup de centaines (je ne sais pas) de millions avec parfois des catalogues mais où on ne va pas du tout à l’essentiel … Il n’y a pas de transmission ! Donc, pour moi, les initiateurs de ces rencontres ont échoué !!

Au fil des gares


On dit aujourd’hui qu’avec le passage à internet, à Face book et avec la capacité d’appareillage de plus en plus moderne, les jeunes commencent à  avoir un vrai regard, une activité pointue dans le domaine de la photographie.  

Tout à fait ! Ce sont deux mondes, deux époques ! Nous, lorsque nous avions commencé la photo, il n’y avait pas internet ! Il n’y avait que des revues photographiques que l’on ramenait de France comme on ramenait les produits chimiques pour le développement et le tirage…. On dépensait un argent fou à ramener des boites de papier Ilford ou Kodak  de la Fnac et d’ailleurs ! La photographie argentique c’était cher! A l’époque, même une lampe actinique, quand elle se grillait, il fallait la ramener de Paris ! Parce qu’on ne trouvait pas ici de lampe de laboratoire ! Maintenant avec le numérique, tout est sur ton ordinateur … Les gens font même des photos avec des Iphone. C’est la libération ! Avec internet tu peux visiter toutes les galeries d’art et de photos du monde….

Justement : est-ce que le numérique et ses logiciels facilite l’art?

Oui ! Tu sais le numérique ou l’argentique ne sont que des moyens ! La photographie c’est d’abord et avant tout des idées ! Une Vision, une éthique ! Tout dépend de ce que tu veux montrer et pourquoi tu continues à être photographe ! C’est ça la vraie question qu’il faut poser ! Le photographe c’est comme le romancier ou le scénariste : la technique pour lui que ce soit papier ou numérique n’est qu’une question de supports !

Mais qu’est-ce que tout cela veut dire précisément?

Pour moi, cela veut dire prendre du temps pour faire des expos, faire des livres… J’en ai fait très peu mais je choisis mes thèmes, je les muri, comme je te l’ai dit tout à l’heure ! Ce sont des idées que je note d’abord sur du papier, que je réfléchi ; je me documente, je tourne autour de mon sujet, j’en discute avec des amis, et ce n’est qu’après que je prends des photos !

Donc ce n’est pas instinctif ?

Non, ce n’est pas instinctif ! Au début, lorsque j’étais jeune, c’était instinctif ! Je descendais dans la rue, je chassais comme disait Henri Cartier-Bresson ! Maintenant : un crayon et un stylo d’abord. J’élabore un synopsis ; je cerne et je détaille le thème à développer ! Par exemple, sur Dunkerque, j’ai d’abord pris des notes, j’ai visité ; puis j’ai lu sur les photographes du nord de la France, sur des photographes comme William Klein qui a photographié Rome, Berlin et qui avait aussi réalisé un film sur le Festival panafricain d’Alger ! Il y a donc un travail qui se fait avant de commencer à prendre des photos!

 Nacer Medknae et El Hadi Hamdikène 
au Centre culkturel français 
Expo Chronique dunkerquoise


On dit que l’art contemporain, aujourd’hui, c’est quelque chose qui mixe plusieurs pratiques artistiques en même temps ! Est-ce que toi, en tant que photographe, tu as senti la nécessité d’adjoindre à la photo, quelque chose d’autre, que ce soit du son, de l’écrit…

Je suis un photographe qui est resté un puriste ! Les rajouts ne m’intéressent pas ! Parce que si tu rajoute quelque chose à une photo, ce n’est plus une photo ! Dans une exposition, on donne le titre de l’expo mais on ne donne pas le titre de chaque photo ! Je trouve cela déroutant car tu emprisonne celui qui va voir la photo dans ton titre, dans ta subjectivité! La photo c’est une invitation au rêve, au partage et chacun a ses lectures propres ! La photo, l’art, c’est la liberté de voir, de penser, de regarder !
C’est ce que je pense ! Je prends une prise de vue, et point ! Pour moi, les rajouts sentent mauvais en photographie parce que ça fausse un peu le regard premier en rajoutant de la couleur, ou du son! Je suis photographe, je ne suis pas un artiste d’art contemporain ! Je suis resté photographe dans le vrai sens du terme ! Je ne rajoute rien à mes photographies ! C’est la prise de vue, c’est mon regard que je mets, que je développe, que je tire sur une feuille de papier, que j’expose, ou que j’édite dans un livre !

Quel est ton sentiment profond, concernant le présent et surtout l’avenir de la photographie en Algérie ?

Ouh là ! Franchement il est difficile de parler d’avenir, parce qu’il n’y a rien ! Il n’y a pas de galeries spécialisées,  il n’y a pas de revues ! On ne cesse de le répéter ! Les jeunes sont mal pris en charge ! Je parlais tout à l’heure de la transmission qui est essentielle ! Il faut que les jeunes aujourd’hui contactent les anciens photographes qui ont de l’expérience et qu’il y ait des échanges ! C’est capital ! Il faut écrire aussi sur la photographie ! Histoire et essais. C’est très important ! Ecrire des monographies de photographes vivants ! Les livres ça circule et ça reste dans les bibliothèques ! Des films aussi, sur les photographes qui ont une expérience et qui ont marqué l’histoire de la photographie algérienne ! Pourquoi ne pas faire des DVD? Pourquoi l’ENTV ne s’intéresse pas à faire des portraits sur Khlil, ou sur Ali Marok  pour ne prendre que ces deux exemples? Ils sont encore vivants ! Lorsqu’ils meurent c’est trop tard ! Le legs : c’est ça la richesse ; c’est un trésor ! Imaginez notre ami Arkoub qui vient de décéder à Annaba et qui était un des principaux photographes durant la guerre de libération. Un inconnu !... Il est mort en laissant des clichés d’une valeur inestimable dont je ne sais où ils sont ! Peut être dans sa famille, je ne sais pas ! Espérons que ces milliers de clichés ne seront pas perdus. Arkoub a été un témoin privilégié de la zone de l’est ! Il a photographié l’arrivée de l’armée des frontières, il a photographié Bourguiba avec des responsables important du FLN ! Il m’a montré des clichés d’Abane Ramdane ! Des images fabuleuses sur la base de l’est ! Magnifiques ! Et ces clichés on ne sait ce qu’ils sont devenus ! C’est triste ! C’est ça le legs dont je te parle !

Justement! Tu viens de faire, quelque chose d’assez exceptionnel ! Une tournée en Algérie, puisque ton exposition a été Annaba, à Oran, à Tlemcen, à Alger et elle va faire Constantine ! Cinq grandes villes d’Algérie ! Tu as eu le temps, même si c’est fugace, de rencontrer des gens qui sont venus voir…  Quel est ton sentiment vis-à-vis de ces  rencontres  sur « Chronique dunkerquoise » avec le public ou les publics, parce que je ne sais pas s’il y en a un seul ?

Les gens viennent aux vernissages mais ils sont étonnés qu’un Algérien fasse un travail sur l’extrême-nord de la France ! Ils me demandent : pourquoi Dunkerque ? Ils sont étonnés parce qu’ils ne sont pas habitués à voir un photographe Algérien allé photographier l’Europe… Pour moi c’est une opportunité qui m’a été donnée par l’Association culturelle Le château Coquel basée à Dunkerque et l’Institut Français d’Annaba qui m’ont choisit pour faire ce travail de résidence de deux mois ! Ils m’ont donné toutes les possibilités pour faire le portrait d’une ville! De ce point de vue, certains jeunes à Oran ont compris que la photo est un art complet et que l’art n’a pas de frontières ! Je peux en tant qu’artiste algérien faire un travail sur la Chine, sur le Japon, sur les Etats-Unis, sur l’Australie ! Un photographe comme un écrivain n’a pas de frontières ! L’art photographique est ouvert sur le monde ! Pas uniquement des photos et des clichés sur l’Algérie ! C’est vraiment frustrant ! J’aimerais bien aller au Japon faire un livre sur Tokyo ! Photographier Tokyo la nuit est fascinant ! Puis faire découvrir ces réalités à nos publics des grandes villes et mêmes des villages de l’intérieur…

Entretien réalisé par Abderrahmane Djelfaoui


El Hadi Hamdikène en 1992

1 commentaire:

  1. la photo autant que la poésie est à la fois acte collectif et individuel , elle est image et émotion ...j'ai connu l'art de Hamdikene à travers celui de Djelfaoui dans "Solitudes" Leur album où autours du même sujet et solitairement avec le canon ou la plume chacun a dit pour notre plaisir d'admirer et de lire ...c'etait un 28 juin de l'an 2012 dans étroitesse d'une librairie à Djelfa et la largesse d'esprit et de sensibilité de l'hôte du jour : le poète et l'Ami Abderrahmane Djelfaoui que je compris que la photo et la poésie feraient désormais partie de la vie !

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