vendredi 7 novembre 2025

 



Mon automne 2025

(Également mon automne sur Instagram)

 


Généralement chez nous, en Algérie, l’automne n’est qu’une prolongation de la saison sèche d’été. Mais cette année 2025, la réalité a été différente : des pluies, souvent torrentielles, sur certaines zones du pays ; un début d’hiver qui s’annonçait rigoureux, notamment du coté de Djelfa a ce que m’en a dit l’ami Ahmed Khireddine au téléphone ; et une forte dose d’humidité sur les zones côtières qui longent la Méditerranée…

Cela pour dire sans salamalek que cette période a été propice aux rhumes, aux nez qui coulent, aux différents types de toux, de fatigues et de yeux qui larmoient, etc 


Mais ce n’est pas ce que j’ai photographié….

Mes prises de vues d’automne ont commencé par mon court voyage dans la steppe centrale d’Algérie, une zone qui m’est habituelle depuis de nombreuses années.



C’était le 26 septembre sur l’autoroute reliant Djelfa à Alger, une photo prise avec mon smartphone Samsung et publiée sur Instagram plus de 15 jours après le 12 octobre avec deux autres photographies de la traversée de l’Atlas blidéen et des gorges de la Chiffa

 

Quelques jours plus tard je faisais paraitre une série sur l’ail… parce que l’automne est aussi une bonne cuisine de saison, sujet qui mériterait d’ailleurs bien des vidéos, des films documentaires et de beaux livres pour lesquels les éditeurs tardent beaucoup depuis des décennies à satisfaire notre plaisir, notre mémoire historique, notre curiosité et notre fierté de méditerranéens à la fois côtiers et continentaux.



DU CIEL TANTOT BLEU TANTOT NUAGEUX AUX CIGOGNES REPARTIES…

 

Le vrai déclic en mon for intérieur de notre basculement irréversible dans l’automne a été de m’apercevoir lors d’un voyage retour de Azazga vers Alger du vide profond laissé par le départ des cigognes. J’ai pas mal photographié les cigognes dans leurs nids au fil des années que ce soit à l’ouest du pays ou dans la Mitidja, mais là, regardez bien, et méditez…



Dans mon commentaire en anglais sur Instagram j’écrivais : « Une fois les cigognes parties, que reste-t-il ? Des nids extraordinaires empilés de bas en haut, vides, sur un arbre immense, nu, dépouillé, et agonisant…Dans ces nids, la trace ténue de vies minuscules mais millénaires qui n’ont cessé de faire de longs voyages migratoires guidés par l’instinct…

« Mais (car il y a un « mais ») c’est le « mais » de l’espoir silencieux qu’elles reviendront l’année prochaine. Elles ont une bonne mémoire. »


DES CIGOGNES AU JARDIN DE L’AMI MUSTAPHA ADANE



Je n’avais pas à ma disposition immédiate de forets pour voir roussir et chuter des arbres en cascades les feuilles d’automne. J’aurais pu penser à la foret de Bainem, par exemple, mais  vu la circulation et les bouchons inouïs dans les environs immédiats d’Alger, l’idée ne m’avais pas effleuré à ce moment-là…  Par contre l’heureux hasard d’un échange sur la nature avec l’artiste Mustrapha Adane dans son jardin du Sahel algérois m’a fait lever les yeux sur les feuilles de sa vigne suspendue…






 



PUIS EST VENU LE BROUILLARD…

 

Il faut dire qu’automne ou pas automne, j’aime le noir et blanc. Ca me vient de ma culture d’enfance et d’adolescence de tous les films d’époque  (« America, América » d’Elia Kazan ; « Quand passent les cigognes » de Mikhail Kalatozov ou « Le Charbonier » de Mohamed Bouamari dont le Directeur de la photographie était Daho Boukerche…)




Un brouillard tel ce 28 octobre sur un des ponts d’El Harrach (Alger) qu’on ne voyait plus la rive opposée…

Puis, après le 1er novembre, place à la tortue d’hiver qui ne manquera pas de salade…




… Ce qui n’est sans doute pas le cas du taureau mural d’une des cités de Ain Naadja

 




A la saison toute prochaine donc !

 

Abderrahmane Djelfaoui

Vendredi 7 novembre après un coup de fil Douéra-Djelfa…


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