Mon automne 2025
(Également mon automne sur Instagram)
Généralement
chez nous, en Algérie, l’automne n’est qu’une prolongation de la saison sèche
d’été. Mais cette année 2025, la réalité a été différente : des pluies,
souvent torrentielles, sur certaines zones du pays ; un début d’hiver qui
s’annonçait rigoureux, notamment du coté de Djelfa a ce que m’en a dit l’ami
Ahmed Khireddine au téléphone ; et une forte dose d’humidité sur les zones
côtières qui longent la Méditerranée…
Cela pour
dire sans salamalek que cette période a été propice aux rhumes, aux nez
qui coulent, aux différents types de toux, de fatigues et de yeux qui
larmoient, etc
Mais ce n’est
pas ce que j’ai photographié….
Mes prises de
vues d’automne ont commencé par mon court voyage dans la steppe centrale
d’Algérie, une zone qui m’est habituelle depuis de nombreuses années.
C’était le 26
septembre sur l’autoroute reliant Djelfa à Alger, une photo prise avec mon
smartphone Samsung et publiée sur Instagram plus de 15 jours après le 12
octobre avec deux autres photographies de la traversée de l’Atlas blidéen et
des gorges de la Chiffa
Quelques jours
plus tard je faisais paraitre une série sur l’ail… parce que l’automne est
aussi une bonne cuisine de saison, sujet qui mériterait d’ailleurs bien des
vidéos, des films documentaires et de beaux livres pour lesquels les éditeurs
tardent beaucoup depuis des décennies à satisfaire notre plaisir, notre mémoire
historique, notre curiosité et notre fierté de méditerranéens à la fois côtiers
et continentaux.
DU CIEL
TANTOT BLEU TANTOT NUAGEUX AUX CIGOGNES REPARTIES…
Le vrai déclic
en mon for intérieur de notre basculement irréversible dans l’automne a été de
m’apercevoir lors d’un voyage retour de Azazga vers Alger du vide profond
laissé par le départ des cigognes. J’ai pas mal photographié les cigognes dans
leurs nids au fil des années que ce soit à l’ouest du pays ou dans la Mitidja,
mais là, regardez bien, et méditez…
Dans mon commentaire en anglais sur Instagram j’écrivais : « Une fois les cigognes parties, que reste-t-il ? Des nids extraordinaires empilés de bas en haut, vides, sur un arbre immense, nu, dépouillé, et agonisant…Dans ces nids, la trace ténue de vies minuscules mais millénaires qui n’ont cessé de faire de longs voyages migratoires guidés par l’instinct…
« Mais
(car il y a un « mais ») c’est le « mais » de l’espoir
silencieux qu’elles reviendront l’année prochaine. Elles ont une bonne mémoire. »
DES CIGOGNES AU JARDIN DE L’AMI MUSTAPHA ADANE
Je n’avais pas
à ma disposition immédiate de forets pour voir roussir et chuter des arbres en
cascades les feuilles d’automne. J’aurais pu penser à la foret de Bainem, par
exemple, mais vu la circulation et les
bouchons inouïs dans les environs immédiats d’Alger, l’idée ne m’avais pas
effleuré à ce moment-là… Par contre l’heureux
hasard d’un échange sur la nature avec l’artiste Mustrapha Adane dans son
jardin du Sahel algérois m’a fait lever les yeux sur les feuilles de sa vigne
suspendue…
PUIS EST VENU LE BROUILLARD…
Il faut dire qu’automne ou pas automne, j’aime le noir
et blanc. Ca me vient de ma culture d’enfance et d’adolescence de tous les
films d’époque (« America,
América » d’Elia Kazan ; « Quand passent les cigognes »
de Mikhail Kalatozov ou « Le Charbonier » de Mohamed Bouamari dont le Directeur de la photographie était Daho Boukerche…)
Un brouillard
tel ce 28 octobre sur un des ponts d’El Harrach (Alger) qu’on ne voyait plus la
rive opposée…
Puis, après le
1er novembre, place à la tortue d’hiver qui ne manquera pas de
salade…
… Ce qui n’est sans doute pas le cas du taureau mural d’une des cités de Ain Naadja…
A la saison
toute prochaine donc !
Abderrahmane
Djelfaoui
Vendredi 7
novembre après un coup de fil Douéra-Djelfa…
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