dimanche 26 avril 2015

Entre Makouda et Tigzirt: «…je m’enlivre »

«A Boudjima je m’enlivre » est le mot d’ordre de la manifestation qui s’est tenue pour la deuxième année consécutive à la bibliothèque du village de Boudjima, trois jours durant du 23 au 25 avril.

Heureuse manifestation de cet « intérieur du pays » entre Makouda et Tigzirt fleuri de genêts magnifiques et de pépiements d’oiseaux…

 L'auteur aux abords de Boudjima


Cette manifestation du livre fut organisée conjointement par l’APC du village et plusieurs segments actifs du mouvement associatif. L’objectif, comme le soulignait le comité d’organisation, était d’offrir des « livres pour asseoir durablement la liberté, la prospérité, la paix et le développement de la société et des individus comme des valeurs humaines fondamentales». Une si simple vérité civilisationnelle qu’il est bon de rappeler et répéter chez nous tant les jeunes et d’autres catégories d’âges restent assoiffés de livres de rêves, de voyages, de connaissances et leurs promesses… Une vingtaine de maisons d’édition locales et nationales y avaient aménagé tout contre les rayons et étagères de la bibliothèque locale de petits stands d’exposition au rez-de-chaussée. Un  rez de chaussée qui peut faire penser à l’espace d’un bureau de poste moyen.


Le long de la rampe d’escaliers menant à la grande salle d’étage excellemment équipée pour des conférences d’auteurs (dont un hommage à Assia Djebar, un autre à Anné Gréki, à Tahar Djaout encore ou à Mouloud Mammeri), on voit les photos d’une vingtaine d’écrivains contemporains algériens accrochés au mur avec une notice de leur itinéraire et de leurs travaux que des dizaines de jeunes collégiennes qui ne cessent de monter et descendre observent et commentent…
A ce même étage, où circule autant de monde qu’au rez-de-chaussée, les auteurs sont installés à des tables individuelles où ils reçoivent le public, discutent avec lui et dédicacent leurs livres ou même des affiches. Dans cet aéropage d’hommes de lettres, dix sont des femmes, auteures : poétesses, romancières, journalistes ou uiversitaires… Le résultat est qu’à Boudjima ( 17 000 habitants, 8 écoles, 1 lycée et 1 CEM), on a la chance de rencontrer et d’échanger avec des personnalités, des connaissances et des amis venus aussi bien de Tizi-Ouzou, d’Alger que de France.

Hassen Metref, Directeur de Racont’art et l’éditeur et libraire Boussad Ouadi

De gauche  à droite : les éditeurs Bendris ( El Ibriz ) et Cheikh (APIC) avec Youcef Merahi , auteur.
Assis : Abderrahmane Djelfaoui et Lazhari Labter (éditeur)

Malek Amirouche, oraganisteur de rencontres littéraires et philosophiques avec Aicha Bouabaci, poétesse et A. Djelfaoui

Au niveau de la salle des conférences , une extraordinaire et émouvante performance sous forme d’installation a été organisée le premier jour conjointemant entre l’artiste peintre  Slim Ray et les élèves du CEM Ali Med Said Chaalal. Son titre : « Assia – l’œil et le doigt de lecture lyrique sur l’une des blessures ». Au dos de tentures de couleurs, des peintures et, au sol des bougies allumées sur des pierres …


L’artiste peintre Slim Ray

Un des meilleurs souvenirs de cette Roncontre aura quand même été pour moi et ma fille Yasmine d’avoir été conviés à nous ballader sur les hauteurs du village chez le chanteur chaabi Rabah Selmi , également conseiller culturel à l’APC du village.

Rabah Selmi nous montrant le village et la vallée sous le Djurdjura

Yasmine à l’entrée de la maison de campagne de Selmi face à un bosquet de lavande



Abderrahmane Djelfaoui




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