mercredi 15 mai 2019

Escapade sur les crêtes du Djurdjura –2 / ASWEL : UNE NEIGE D’ETE EN PRINTEMPS


Notre escapade avait démarrée dans l’étroite plaine d’Ouacif en passant par le col de Tizi Nkulal (1560 mètres, qui sépare la wilaya de Tizi Ouzou de celle de Bouira) pour aboutir au magnifique belvédère du pic de Thaletat nommé aussi depuis la colonisation La Main Du Juif...

Derrière ce panorama, en nous retournant vers l’est nous voyons à travers une anfractuosité : une des façades qui mène à Lalla Khadidja dont le point culminant est à 2308 mètres…






Nous continuons pour notre part à rouler sur la petite route des crêtes du Djurdjura central en direction de l’ouest…



C’est un paysage grandiose et contrasté où l’on a l’impression que les milliards de tonnes de roches et hauts nuages en mouvement sont à l’unisson pour jouer une partition dont seul le vent connait la mesure (souvent aussi le silence glacial)…


Sur le bord de la route d’importantes masses de neige n’ont pas encore fondues en ce mois de mai chaud… Les automobilistes sont tentés par le désir impatient de s’arrêter tâter la neige durcie mais la route est trop étroite et la manœuvre délicate sinon dangereuse…





A plusieurs centaines de mètres devant nous apparaît ASWEL au creux du vallon. Cette grande aire n’était qu’un stade de football construit là au début des années 2000 où venaient s’entraîner  quelques équipes de performance…. Depuis, l’aire avec sa verdure et son air pur est devenue un haut lieu d’excursions familiales, de randonnées pédestres, d’escalades et même d’activités spéléologiques…




Ici dans l’herbe tendre s’installer humblement comme une fleur au pied d’un mont dans la brume…







En face, de grandes coulées de neige résiduelle éclatante comme un écrin comme au cou de la montagne fascinent les regards, les photographes, la rêverie de celles et ceux  qui d’instinct veulent y aller… N’est-on pas venu de si loin pour ça ?...










Il n’y a plus qu’à traverser à pas mesurés la prairie gorgée de petits rus d’eau…


Faire l’effort de monter l’autre flanc de la montagne vers là où se trouve tassée la neige … Satisfaire ce désir de l’empoigner à pleine main…


Et on y est (presque) comme en janvier, moins le froid glacial ; moins le blizzard et la peur du « vide »… L’enfant, lui, est roi dans ce nouveau monde ! Aucune pente, aucune glissade ni chute ne l’effraient ! Sâb rouhou, comme on dit en arabe : il se retrouve






A ces hauteurs, tout se résume en ces instants à un seul mot, celui de bonheur






Mais quelques belles petites surprises nous attendent encore avant que nous ne décidions de repartir…





DES CHEVAUX BARBES D'ABORD……..











… chevaux qu’on amène à ces altitudes, pour la journée, depuis Bouira ou les petites villes environnantes d’El Asnam ou el Ajiba…

ET DERNIERE SURPRISE le symbole du Hirak flambant neuf sur les chromes d’une moto !






©Abderrahmane Djelfaoui



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