lundi 9 décembre 2019

ALGER SOLEIL AU 42 ÈME VENDREDI DU 10 ÈME MOIS !..















6 décembre. Place du 1er Mai, Ministère de la jeunesse et des sports….13 heures 52...

A peine sorti de la bouche du métro je tombe sur un carré qui élève une large banderole appelant à « l’Unité » et « l’Action Pacifique »  contre « les Elections de la Bande »...

Au dessus de nos têtes la divine lumière d’un ciel bleue!







Sur la chaussée, les premiers milliers de marcheurs femmes et hommes passent au vu de cette banderole de la détresse : « Les habitants de ce bâtiments sont en danger »…


Derrière nous: la place du 1er Mai avec l'entrée principale de l'hôpital Mustapha...
Devant : la pente de la rue Hassiba Ben Bouali permet de voir des milliers, des dizaines de milliers (des centaines de milliers?...) d'hommes, de femmes et d'enfants dont le fleuve s'allonge, s'allonge en chantant et en claquant des mains...

Quel appareil peut comptabiliser le nombre exceptionnel de cette population? - Sans compter celle derrière nous. Sans compter celle (hors cadre devant nous) qui est au niveau de Amirouche, sinon de la Grande Poste...

Quel appareil pourrait même sérieusement comptabiliser le nombre des smartphones en action? Combien de centaines de milliers de photos? Combien de vidéos?...

Et il n'est que 14 heures 20...



« Lâ », « Lâ », « Lâ » , « Lâ »...
NON, NON, Non, Non, Non,
est imprimé noir sur blanc sur les papiers brandis à la main de ces hommes et femmes du peuple...

La pancarte explique (comme toute la planète le sait) qu'ils ne sont pas contre toute élection mais contre les conditions et le contenu de celle ci...






La vieille dame de la rue Hassiba Ben Bouali est à son balcon verdoyant et fleuri d’où elle salue, comme d’habitude, tous les manifestants qui défilent, eux comme leurs enfants. Accoudée à son balcon, elle est à l’aise dans sa robe traditionnelle, un foulard lui enserrant la tête et un autre aux couleurs de « Viva l’Algérie » aux épaules…


La pancarte « dit » : « La mascarade des élections n’est qu’une vile TROMPERIE. Ils dégageront tous »


D’un seul mouvement et sans le besoin d’aucun agent de la circulation la foule dense s’ouvre pour laisser passer une ambulance qui se dirige en sens inverse vers l’hôpital Mustapha…







Les portraits géants en Noir & Blanc des résistants Ali la Pointe et Larbi ben M'hidi, anéantis physiquement par l'armée coloniale il y a plus de 60 ans...

Le passé est-il vraiment passé? « Le passé refait-il surface pour dévoiler toutes les vérités ? »…



A 700 mètres de Hassiba, d’autres marcheurs « descendent » par milliers la chaussée de la rue Didouche Mourad dans la perspective de la Grande Poste… 
Là où tous les flux se rejoignent.

















Ayant fait jonction avec les étudiants massés au niveau de la Fac centrale, avec les flux humains venant de la Place du 1 er mai (par la rue Hassiba puis par le boulevard Amirouche), puis jonction avec les vagues humaines de Bab El Oued et Place des Martyrs, une partie des marcheurs se retourne et remonte le Didouche Mourad en direction d’abord de la Place Maurice Audin…
















Quelle communion patriotique!

Non comme mot de la fin, mais celui du meilleur départ.











Abderrahmane Djelfaoui, 
texte et photographies.

1 commentaire:

  1. Bonjour

    Avez-vous contact avec les enfants de Jean Pélégri ?
    C'était mon prof au lycée et je lui rend hommage dans mon livre à paraître en 03-2020
    Merci
    Cordialement

    PJ Fiedler

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