lundi 13 juin 2016

Daoud Md Saddek (2ème partie). L'artiste évoque sa formation et ses maîtres

Dans le  triangle  géographique restreint de la Casbah qui avait fait son nid sur la colline principale de la ville et qu’on appelait El Djebel, Mohamed Saddek Daoud a eu la chance de réaliser un cursus scolaire entier et riche. Celui ci commencé à la garderie d’enfants du jardin Marengo, se poursuivra à l’école maternelle de la Rampe Vallée (Rampe Louni Arezki). Après le collège à la place Lelièvre (Bab el Oued, à coté de l’hôpital Maillot), il terminera ses études secondaires au lycée Bugeaud (actuel Emir Abdelkader)

Daoud Mohamed Saddek à son domicile (photo Abderrrahmane Djelfaoui)


 … En 1954, à l’invitation de Mostefa Ben debbagh dont il est le jeune et proche voisin en haute de la Casbah il s’inscrit à l’actuelle Ecole des beaux arts qui venait d’ouvrir ses portes du Telemly, au parc Gatlif. Mohamed Sadek venait de quitter le lycée Bugeaud. « Pour moi, plus qu’un don, faire des études d’art était une occupation saine » ; et deux ans durant il est inscrit pour deux matinées par semaine dans la classe de Mostefa Ben debbagh,  le reste des études étant consacré à la décoration. « A cette époque, en plus des cours de Ben debbagh, qui enseignait la Décoration mauresque et la sculpture sur bois, j’ai aussi suivi des cours décoration et de perspective avec  Denis Martinez … En septembre on s’inscrit, la guerre commence en novembre… A cette époque où j’y étais Mohamed Racim enseignait je crois à la villa du Centenaire qui prendra ces dernières années le nom de la Villa du Millénaire, à Bab ejdid, … Les noms des autres enseignants ont malheureusement disparu de ma mémoire ».

Le cahier de classe sauvegardé :

C’est un petit cahier de dessin à grands carreaux recouvert avec le dépliant publicitaire d’époque de la maison française Thiriez et Cartier-Bresson qui faisait la distribution du fil à broder à Alger. 

La couverture du cahier d’études conservé par Daoud (photo Abderrahmane Djelfaoui)


L’élève Mohamed Sadek Daoud, assidu et appliqué, y reproduisait  les dessins que le maitre traçait au tableau de la classe de l’Ecole des beaux arts. Finement et de manière précise. « Et durant les vacances, ces dessins étaient pour moi des références et des modèles, pour continuer à dessiner ».

Le cahier de dessin de l’année scolaire 1954 – 1955 .
On voit sur la page de droite la signature de Mostefa Ben debbagh , dédicacée,
avec cette phrase : « A mon élève Mr Daoud Mohamed »
(photo Abderrahmane Djelfaoui)

Un des motifs floraux enseigné par le maitre Ben debbagh
Et reproduit par Daoud dans son cahier de l’année 1954-55

Attestation de Premier Prix de l’année 1954-55 attribuée à Daoud


A propos de Mohamed Temmam, Né en 1915 à la Casbah, ami des peintres Ali Ali-Khodja, Mohamed Louail, M'Hamed Issiakhem et de l'écrivain Kateb Yacine, miniaturiste, peintre et violoniste et après l’indépendance Conservateur du Musée des antiquités et des arts islamiques (de 1963  à 1988) Daoud se rappelle une anecdote significative.
« Un jour, durant les années 90, avec ma femme nous sommes allés visiter le Musée des Antiquités. A la sortie on rencontre Si Temmam. On se salue, poignée de mains et échange de sincères formules de civilité. Et de me dire « Tenfa3kom ezziara » ; une sacralisation de l’art comme si l’on venait de visiter un saint marabout. C’était magnifique ! Et c’était dit dans le sens : vous avez passé un bon moment… »

Mohamed Temmam, autoportrait


Et l’enseignement de Mostefa Bendebagh?...

Comme le souligne l’un des écrits du catalogue « Hommage à Mostefa Ben debbagh. Le maitre et ses discipiles » (2016), sous la signature de Samir Dendene : « [Mostefa Ben debbagh] succéda en 1943 à Mohamed Kechkoul comme enseignant de décoration et d’arts appliqués à l’Ecole des Beaux Arts d’Alger qu’il ne quittera qu’à l’âge de la retraite en 1982 ». Malgré cette longue durée dans l’institution académique, l’enseignement des arts traditionnels  ne s’adressait en fait qu’à une portion très réduite d’élèves indigènes.
Il faut à ce propos rappeler que l’essentiel des jeunes qui ambitionnaient de pratiquer un  jour le métier des arts traditionnels devaient d’abord trouver (ou être recommandés ) auprès d’un maitre qui accepte de les prendre comme apprentis dans son atelier à la Casbah même. Il arrivait même que les parents paient le maitre pour que leur enfant soit apprenti… « Les jeunes scolarisés, qui avaient le niveau du certificat d’études ou du brevet, se rappelle Mohamed Sadek Daoud, faisaient durant les vacances, par exemple,  la tournée des artisans, des petites imprimeries ou des garages de mécanique pour être acceptés en tant qu’apprentis, souvent sans être payés, juste pour approcher le métier et , comme on disait,  voler le métier des yeux. Au plus, quand ces jeunes assidus se salissaient beaucoup, comme chez le mécanicien, celui-ci leur donnait le prix du hammam pour aller se laver »…

Et de poursuivre pour ce qui le concerne : « Enfant de la Casbah,  j’avais eu la chance de faire le lycée et après, je me suis inscris à l’école des beaux arts sur avis de Ben debbagh. A l’époque son cours s’appelait Décoration mauresque et Sculpture sur bois… Eh bien figurez vous que j’ai retrouvé mon cahier de dessins de 1954 !...Il est là depuis plus de60 ans… Les cours avec Ben debbagh ont démarré tout doucement. Il ne se pressait pas. Il vous enseignait fleur par fleur, l’une après l’autre. .. Ensuite dans une autre étape il faisait pour nous un schéma ou  un croquis au trait et chacun de nous devait ensuite le peindre le plus finement possible. Nous étions deux élèves dans sa classe à cette époque ; ma camarade s’appelle Djamila Bent Mohamed, une peintre… 3afrita ! Originaire d’Alger, elle habitait le Bonmarché, de grands immeubles en face de la clinique Ait Idir au haut de la Casbah. On les appelait ainsi parce que c’étaient des habitations à loyer bon marché. Des bâtiments bien faits, avec des cours intérieures… Djamila Bent Mohamed a donc étudiée avec moi Décoration mauresque, puis elle a poursuivi ses études en Europe, en Hollande. Elle a voyagé en faisant énormément d’expositions. Allah ibarek, elle a eu un premier prix de la Galerie des quatre colonnes à l’époque où cet espace était géré la municipalité d’Alger, municipalité  devenue  aujourd’hui l’Assemblée nationale… »

Samir Dendene, soulignant la continuité vivante du fonds des arts traditionnels depuis des siècles note dans un article du catalogue d’hommage collectif à Ben debbagh : « Que les représentations soient peintes sur du textile, sur de la céramique ou du mobilier, les animaux qui y sont représentés appartiennent à toutes les espèces. Ils sont dessinés d’une manière très stylisée, mais avec un grand sens de la vie. C’est ainsi que l’on trouve dans les œuvres de Ben debbagh le phénix, l’oiseau du printemps, l’oiseau du bonheur, oiseau de l’aube et le roi des oiseaux. Cet oiseau légendaire, doué de longévité et caractérisé par le pouvoir de renaitre après s’être consommé sous l’effet de sa propre chaleur, symbolisant ainsi les cycles de la mort et de la résurrection »

Croquis signé Ben debbagh (photo Abderrahmane Djelfaoui)


Flash back sur la Casbah d’antan

« Pour ce qui est des artisans de la Casbah qui étaient  très nombreux durant mon enfance, reprend Mohamed Saddek Daoud, le premier souvenir qui me vient à l’esprit est  celui d’un artisan connu qui s’appelait Zoulou, d’origine marocaine, installé à mi hauteur de la Casbah, qui faisait de beaux d’objets traditionnels en cuivre. Je crois que c’est un membre de son atelier qui a prit sa succession et continue encore aujourd’hui… »

L’ancienne échoppe de l’artisan Zoulou, aujourd’hui (photo Abderrahmane Djelfaoui)

« Plus bas, Il y avait des tisserands tout comme des bijoutiers et des orfèvres de bijoux traditionnels. Pour ce qui est de la confection, elle aussi artisanale, les femmes de la Casbah prenaient de l’ouvrage à faire chez elles, à la maison. Les commerçants de tissus de la rue de la Lyre par exemple avaient des femmes qui leur faisaient spécialement de la couture, avec modèle ; ces femmes venaient aux magasins prendre puis rendre la commande, que ce soit des « sraouels », des « bed3iyates » (gilets pour hommes ou corsets pour femmes), des blouses, etc…Au passage, n’oublions pas que malgré leurs occupations domestiques, les travaux incessants à faire, les femmes pratiquaient la bouqala. C’était  d’abord une poterie servant à boire mais aussi et surtout un outil de jeu  qui porte  le même nom. Les femmes, rassemblées, en jouait durant des soirées en attente de bonnes nouvelles par un présage.



« Cela sans parler des artisans de la chaussure, la chaussure à la fois traditionnelle et moderne qui faisait qu’il y avait une grande activité du travail et du commerce du cuir à la Casbah..
« Les ébénistes eux faisaient entre autre des « meida », table ronde et basse autour de laquelle on s’asseyait sur des peaux de mouton à même le sol. Ils réalisaient également des « skamplett » (des tables octogonales), des coffres (« sendouk el 3roussa » avec des dessins d’oiseaux, de coqs et de poissons), des étagères ou des porte-turbans (une petite étagère murale, mise à l’entrée de la pièce sur laquelle le maître du logis mettait son couvre chef « chachia » et prenait sa calotte « arakia » dès son retour chez lui)...

Un coffre peint par Mostefa Ben debbagh


 Un de ces artisans du bois, installé rue Emile Maupats, au dessus du Musée de la calligraphie et de l’enluminure, sur la placette qu’il avait investi, face à Dar eessouf (une maison bien connue) fabriquait des coffres de mariées à la série ! Avec un bois commun, un bois récupéré. Certainement par rapport à la bourse des gens. « Souki », pour le souk, comme on disait… En haut de la rue de la Casbah, il y avait un artisan du bois qui s’appelait Mokhtar si mes souvenirs sont exacts… Le bois était à l’époque soit peint soit ajouré ; on dit « meftouh el dakhel » (ouvert en son intérieur), autrement dit des motifs étaient dessinés et sculptés sur le bois. On dit : ajouré ou « menqouch »…
Comme à l’époque, la famille était nombreuse on trouvait très souvent un berceau en bois dans les maisons. Celui ci était décoré sur ses faces extérieures qui étaient légèrement inclinées ; ce qui permettait à la maman de bercer le bébé tout en poursuivant d’autres occupations.  Ce petit lit pouvait être suspendu à une traverse du plafond ou au plafond lui-même, mais il était la plupart du temps prés du bonk el qoba, le lit principal des parents. A l’intérieur du pays, les femmes nouaient d’ailleurs une cordelette à leur main ou à leur pied avec laquelle elle tiraient le berceau tout en continuant leurs autres travaux domestiques.

« La Casbah grouillait ; partout, il y avait des ateliers et elle était très animée. Au dessus de Djamaa Lihoud, il y avait ce qu’on appelait « Houanet Sidi Abdallah », les boutiques de Sidi Abdallah où il y avait une série de bouchers qui vendaient des tripes et à coté d’eux des petites échoppes de casse-croutes au foie, par exemple, qu’on leur livrait sur place…. »

Retour sur Mostefa Ben debbagh, maitre calligarphe.

Un autre témoignage de valeur est celui d’un de ses élèves plus jeune, d’après l’indépendance,  celui de Mustapha Benkahla, actuel Directeur du Musée Public  National de l’Enluminure, de la Miniature et de la Calligraphie. Il écrivait en préface à un catalogue d’hommage collectif au maitre :
« Il y a maintenant un demi siècle, dans le début des années 64, nous étions ses élèves les plus assidus et les plus fidèles dans son cours qu’il professait à l’école nationale des beaux arts. Comment ne pas être captivé et fasciné quand le maitre enseigne avec la plus grande attention, qu’il vous transmet généreusement son savoir, qu’il vous accorde tout son dévouement en joignant douceur, patience, compréhension. Sur le plan du cœur et du sentiment, nous étions touchés par cet homme modeste et combien affable qui pour nous, venait à pied, une longue distance, de la Casbah où il habitait jusqu’à notre école perchée la haut sur les hauteurs. Nous étions baignés du bonheur d’avoir un enseignant aussi merveilleux ».
L’artiste miniaturiste et décorateur sur bois, ajoute de son coté dans la même catalogue :
« … Un enseignement dans la bonne humeur et dans la rigueur. Que dire de plus de cet artiste qui a donné toutes les lettres de noblesse aux arts appliqués ? »

Toujours à propos de  Mostefa Bendebbagh, Daoud Mohamed Saddek se rappelle qu’au moins pour ce qui est des années 50, chaque année son maître réalisait un tableau qu’il allait offrir à Sidi Abderrahmane. C’était là un lien spirituel très fort et respectueux qui liait l’artiste (tout comme d’autres) au saint patron de la vielle cité d’Alger. Il y avait par ailleurs note-t-il un wali à l’intérieur même de l’Amirauté (Sidi Brahim) du port d’Alger auquel les gens rendaient régulièrement  visite depuis des siècles. Ben debbagh y avait fait ou refait des peintures au plafond. Aujourd’hui ce sanctuaire est fermé au public…

Daoud Mohamed Saddek avec Mostefa Bendebagh dessinant



La vie allant son train, Mohamed Sadek Daoud devint cadre commercial pour gagner sa vie. Il voyagea beaucoup en Algérie « et je revoyais Ami Mostefa à chaque retour… Et quand en 1994 j’ai pris ma retraite, c’est alors que je me suis remis à faire du dessin. Bien que durant toute ma période d’occupation professionnelle je n’ai pas arrêté, en marge, de travailler sur du papier canson. Je pouvais m’arrêter un jour ou plus. Reprendre plus tard, mettre des couleurs, etc.

« A ma retraite je me suis retourné un peu sur le bois. J’avais plus de temps. Je travaillais ici à la maison, parce qu’il me fallait de la place. C’est une activité qu’on ne peut pas entrecouper. Il faut le faire en continu. Le bois ce n’est pas moi qui le découpait ; cela c’est de bons menuisiers à la Casbah ou ailleurs qui le faisait.  J’en avais un très bon à Maison Carrée, qui avait travaillé aux menuiseries de la DNC ANP, qui faisait même de l’ébénisterie, allah yerhmou. .. Et depuis mon temps je le passe à la décoration que ce soit sur bois, sur assiettes et même de la poterie.

« Des derbouka j’en ai fait à foison. Traditionnellement la derbouka est un instrument musical populaire de percussion, presque indispensable dans toutes les demeures de la casbah pour célébrer un événement heureux concernant la famille ou un des voisins de la douira (même maison) ou de la « houma ». Cet objet avait toujours sa place dans un  coin de la pièce.
Malheureusement pour ce qui me concerne, avec le tremblement de terre de 2003 presque tout a été détruit dans la maison que j’habite ici à Ain Taya. J’ai eu beaucoup de dégâts et depuis je ne travaille plus sur la terre cuite. La dernière je l’ai vendue à quelqu’un qui est parti au Maroc… Le bois c’est moins risqué même si ça prend plus de temps. Et le bois d’aujourd’hui est meilleur que celui d’avant qui provenait de planches. Il bougeait. A une table il fallait, avant, ajouter des tenants et des mortaises. Maintenant le bois qu’on a c’est du multiplié, en grande plaque, et il ne bouge pas… »

Derbouka algéroise de Mohamed Daoud 



Tant de choses encore à dire, à rappeler… Peut être une spéciale pour le mot de la fin, puisqu’elle venait de la bouche même de maître Ben debbagh à son élève Daoud. Concernant l’utilisation  de la couleur rouge, il lui dit : « Le rouge en bordure de toute décoration c’est comme la femme qui se fait belle en se mettant du rouge à lèvres » : chgoul el mrâ ki thammar….


Abderrahmane Djelfaoui



2 commentaires:


  1. Remerciments à Abderhmane Djelfaoui qui sait ceuillir le plus haut degré de la noblesse humaine que l'on dirait avec art!afin de décrire l'antique casbah et le métier d'art. .
    Dans un impérieux élan il nous prend la tête pou nous plonger dans le passé à travers un transport en temps réel avec forte émotion reconstituant dans le moindre détail à savoir l'ornement des maisons"maiida, lits de parents qu'on appellait bonk el quoba que le dessous servait de rangement ,berceau relié à des cordelettes pour bercer les bébés,peaux de moutons et derbouka sans omettre le métier d'art et artisans de la casbah et rôle des femmes non moins important réincarnation d'un passé révolu !
    Ainsi les points lumineux éteints se rallument après des années ,mais si la beauté de tout un vécu impressionne c'est parceque la mémoire ne saurait être que plus puissante, qu'autant qu'elle nous subjugue pour évoquer les meilleurs épisodes vécus par Mohamed Saddek artisan dans la décoration mauresque et sculpture sur bois et restituer dans un puissant témoignage de vie qui coule dans sa tête ,des souvenirs de l'école des beaux arts,des événements et des situations avec son maître Mostafa Bendebagh,un passé qui reste accroché dans le cœur,rallumer les étoiles des souvenirs une à une où DJELFAOUI ABDERHMANE excèlle en mêlant réalité historique ,imagination et sens du réel

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  2. Remerciments à Abderhmane Djelfaoui qui sait ceuillir le plus haut degré de la noblesse humaine que l'on dirait avec art!afin de décrire l'antique casbah et le métier d'art. .
    Dans un impérieux élan il nous prend la tête pou nous plonger dans le passé à travers un transport en temps réel avec forte émotion reconstituant dans le moindre détail à savoir l'ornement des maisons"maiida, lits de parents qu'on appellait bonk el quoba que le dessous servait de rangement ,berceau relié à des cordelettes pour bercer les bébés,peaux de moutons et derbouka sans omettre le métier d'art et artisans de la casbah et rôle des femmes non moins important réincarnation d'un passé révolu !
    Ainsi les points lumineux éteints se rallument après des années ,mais si la beauté de tout un vécu impressionne c'est parceque la mémoire ne saurait être que plus puissante, qu'autant qu'elle nous subjugue pour évoquer les meilleurs épisodes vécus par Mohamed Saddek artisan dans la décoration mauresque et sculpture sur bois et restituer dans un puissant témoignage de vie qui coule dans sa tête ,des souvenirs de l'école des beaux arts,des événements et des situations avec son maître Mostafa Bendebagh,un passé qui reste accroché dans le cœur,rallumer les étoiles des souvenirs une à une où DJELFAOUI ABDERHMANE excèlle en mêlant réalité historique ,imagination et sens du réel

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