dimanche 2 décembre 2018

Quand Arezki Larbi nous accroche par quelques poussières d’étoiles…



Une expo ?

Une expo n’est rien qu’une expo partagée avec tous mes autres… Semble nous dire l’artiste peintre, scénographe-décorateur de théâtre  et dessinateur des mystères du regard. Ceux de ses portraits (d’amis) croqués sur des morceaux de papier ou de kraft, qu’on croirait faits à la va-vite…

On le croirait, tant ses portraits sont comme sortis de l’histoire même du papier, des plus profondes fibres de son passé. Lumineux passé d’encre de Chine ou plus simplement un tracé maillé au fusain sinon à la craie d’écolier (grain à grain)…










Et voilà un de ces portraits qui, personnellement, me rappelle la palette du moine-peintre d’icones russe André Roublov  du  15 ème siècle (connu aussi sous le nom de Saint André l’iconographe)…  

Un véritable effet d’étoile filante à mes yeux que ce croisement fugitif entre une Moscou d’antan et la belle lumière de la salle d’exposition d’Espaco  de Draria où l’artiste a été convié à faire une halte…


Visage reflet dont la vitre du cadre embaume l’espace d’exposition qui l’englobe, qu’elle enrichi de son murmure et densifie d’un étrange point de beauté coloré…



Silence … de mots déroulant parole d’un regard  d’entente ; regard entendu…



Regard perspectif ou mis en perspective par rapport au mouvement de paupières (et pensée)  d’un autre que la signature de l’artiste assemble, complète et unit au plus profond des surfaces de notre imaginaire partagé…



Perspective qui même si elle s’éloigne dans le temps, n’en reste pas moins une révolution proche de nous grâce au talent et à l’économie des moyens de Larbi, - je veux dire à nous suggérer la révolution murale de la peinture mexicaine du siècle dernier, celle des Siqueros et Rivera pour ne citer que les plus mythiques…


Mais pas trop de fleurs à l’artiste discret. Juste des fleurs et laisser la conception de sa figure  de métal hurlant ( réalisée par Abdelgnani Chebouche) dire la masse, dire la légèreté profonde de la lumière, sa noirceur d’espoir…





Trame renouvelée, toujours en travail ou toujours en marche à travers l’infini cosmos de l’humain et ses étonnements par delà toute rouille….



Jusqu’à « la table » de l’artiste, ses objets, pots et poussière de craie… 



Puis à « L’autre table », celle des artistes…

















Une table de la mémoire vive où Arezki peut se plier  de toute sa sympathie au jeu dessiné d’un autographe offert puis emporté…



Texte et photos : Abderrahmane Djelfaoui


Mais , pour continuer la spirale (la spirale de la vie, de toute vie), ce PS-rappel de toute une époque naïve de braise folle, sa quadrature de flamme et chants en rangs presque parfaits, juste à l’entrée de la galerie … En fait un extrait d’un porte-folio de photos d’identités infinies toujours à compléter par Larbi Arezki depuis plus d’une dizaine d’années pour toujours… 







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