mardi 18 octobre 2016

SIRIUS, la palette poétique

C’est comme si par un coup de baguette magique un opticien se mettait à vous offrir du chocolat. Du coup vous voyez mieux ! Imaginez encore un plein soleil de petite pluie, ou un café noir qu’on vous sert non pas avec une goutte de fleur d’oranger mais avec la petite fleur blanche elle-même qui surnage et tournoie doucement sur la crème et son arôme… Ces toutes petites choses de la vie qui font de votre étonnement un réel et pur plaisir…


Aussi quand Valentina Ghanem m’eut proposé cette idée au téléphone, c’est je crois le soleil en personne qui a du être étonné de la brillance de mes yeux. Faire une lecture poétique dans sa galerie d’art ! Avec tableaux aux murs et un parquet de bois lisse! Pourquoi pas ! Un peu comme le soleil et la rosée ! Fallait y penser et Valentina Ghanem avait bien vu, certainement bien sentie. Alors va pour Anna Gréki (la poétesse), « Anna Gréki, Les mots d’amour, Les mots de guerre » à la galerie Sirius à mi hauteur des pentes luxuriantes, aérées et lumineuses d’Alger….



Quand je me pose la question du rapport de sa galerie d’art à la poésie, je finis par trouver une réponse dans les expositions elles-mêmes, leurs titres, ce que ces titres évoquent en faisant planer notre imaginaire. L’ouverture de cette galerie, le 21 novembre 2014 (juste hier) s’était d’ailleurs faite sur de grandes toiles de Valentina, travaillées au couteau, et dont l’ensemble avait pour titre « Reflets d’Alger » ; ou, comme elle tint à me le préciser : « survol de mes tous premiers souvenirs de cette ville, souvenirs de bonheur qu’El Djazair la Blanche m’est si bien reçue et acceptée… » Une autre de ses expositions fut « Symphonie du désert », autrement dit : l’espace, le mouvement et tout l’inattendu de leur poésie…



Il y eut bien sur d’appréciables expositions collectives et individuelles dont les auteurs avaient pour noms : Bourdine, Djemai,Nacib, Sergoua, Mizo, Alexandra Gillet…
Nous savons presque tous qu’ouvrir une galerie d’art nécessite de savoir la gérer et bien compter, d’être diplomate malgré toutes les ingratitudes, d’être consciencieux, esthète, historien de l’art, physiquement solide, intuitif dans la recherche des valeurs et surtout bien connaitre le milieu réel et les habitudes des artistes « pour ne pas rater une graine de ce qui est important »…. Processus complexe, éprouvant et malaisé à conduire ce dont on ne se rend pas suffisamment compte.
Je dois dire que Valentina Ghanem, en sus d’un press book très riche, varié, étonnant (dont une belle lettre de Mansour Abrous), reçoit depuis l’ouverture de sa galerie des demandes d’expositions d’artistes lui parvenant de Russie, de Bulgarie, d’Angleterre, d’Ukraine, d’Allemagne, de France tout comme de nombreux Algériens installés à l’étranger … Est-il besoin de commenter ?..
En attendant les surprises que cette douce passionnée nous promet pour novembre et le début de la nouvelle année, voilà déjà l’auteure de ALGERIE CAPITALE ALGER (Anna Gréki) invitée en guest-star sur Sirius, ce jeudi 20 octobre entre 16 heures et 19 heures…



Ses poèmes y seront lus, déclamés et le livre biographique que lui consacre Abderrahmane Djelfaoui, publié cet automne aux éditions Casbah (Anna Gréki, les mots d’amour, les mots de guerre) y sera spécialement dédicacé.

Alors Marhaba à toutes et à tous et que le plaisir soit partagé !

Le portrait d’Anna Gréki dessiné par Denis Martinez



Abderrahmane Djelfaoui


·         Galerie SIRIUS, Jeudi 20 octobre de 16h à 19h.
139 , Bd Krim Belkacem, Telemly. 
Tel. 0559 707 132.



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