jeudi 11 avril 2019

MA LECTURE HOMMAGE D'ADONIS





je sens le plexus des murs
s’ouvrir de toutes briques
déraison

et la voix du muezzin
étirer le souffle
connu de dieux inconnus
à l’air lourd embaumé du dernier
crépuscule





de nulle part
s’en vient son ombre

page à page au goût
d’olive dont le noyau
dur
irréductible
est le temps
de tous




la cape de l’Histoire
est tissée de haillons

poète qui ne connaît
du présent que lézardes
béantes en abîmes





lui pour qui
le goût muet du pain
théorise la contradiction
de l’être
vers son trépas


*


Est-ce pour cela, Temps
que l’on t’a surnommé le Vieux,
même lorsque tu étais dans le ventre même
du Big Bang ?





©Abderrahmane  Djelfaoui
pour ces extraits de Lecture d’Adonis / Alger, 2004
et peintures numériques





1 commentaire:

  1. MAGNIFICO
    SPLENDIDO
    Chapeau bas l'Artiste :-)
    Tu portes en toi l'âme du monde !!!

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