Une famille : trois générations
El Hirak est sur la chaussée, sur les
trottoirs, les escaliers, les rambardes, les balcons sans compter le bruit des
hélicos dans le ciel
Proue fendant le flot de l’Histoire juste au dessus des l’agence de la
Gulf Bank….. Mais pas suffisante pour que nous fendions le flux dense des
manifestants entassés à cet embranchement de la rue Didouche, de la rue Addoun
qui mène à Taffouraf et de l’avenue El
Khattabi qui donne sur la Grande Poste…
Je ne sais combien de dizaines de milliers de personnes font ici du
surplace en scandant chants et mots d’ordre…
Belles illuminant le ciel du vendredi et celui qui le suit….
Sur le trottoir le moins encombré de la rue Charras….
… on souffle, on attend….
… que ça se fluidifie un peu pour continuer à marcher, avancer….
Mais sur et sous le large boulevard Amirouche ( et sa trémie) ,
parallèle aux rue Charras, Didouche et rue Pasteur plus haut donnant sur le
tunnel des Facultés et la place Maurice Audin, les marcheurs sont momentanément
à l’arrêt…
Des dizaines de milliers de
marcheurs sont tentés de revenir sur leurs pas et trouver d’autres chemins de
traverse...
Alors que le ciel commence à s’éclaircir,des dizaines de milliers de
marcheurs continuent d’arriver par la Rue Hassi Ben Bouali depuis la place du 1er
Mai… A ce stade de la mi temps de la marche mon sentiment est que le million et
demi de marcheurs a été dépassé de loin…
Abderrahmane Djelfaoui, texte et photographies
(à suivre)
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