mercredi 29 janvier 2020

A LA VEILLE DE V 50.... BAB EL OUED S'EST DONNÉ LE MOT ET L'A RESPECTÉ COMME D'HABITUDE




Ce janvier de la nouvelle décennie est inhabituel, unique pour son temps lumineux. 

Marcher alors par dizaines de milliers sur la chaussée des grands boulevards de la ville sous les rayons généreux de l'astre de notre monde est non seulement pour tous une fierté, mais surtout une retrouvaille (même si encore partielle) avec la vraie vie.



Bab El Oued, le plus grand quartier populaire d'Alger, est en marche après la grande prière du vendredi...
Les slogans, les chants et refrains tout comme les claquements d'innombrables mains l'annonce de très loin...











Le drapeau national est une des clés du mouvement populaire en marche pacifique chaque vendredi et chaque mardi depuis 11 mois! 
Ce vendredi est le V49
Le drapeau est le symbole de la détermination, du renouveau et de l'espoir rationnellement fondé.


Boulevard du 1er Novembre (Novembre 1954 évidemment), citoyennes et citoyens passent devant l'Institut National de Musique (il y aura probablement un jour tout un roman ayant pour (entre autres) personnages : cette foule bigarrée, déterminée et riche de toutes ses différences et cette institution qui fait face à la grande bleue... 



Un moment d'attention respectueuse pour une aïeule qui a tenu à faire partie intégrante des siens dans la marche...


"Que vous rallongiez ou raccourcissez (dit la pancarte), tôt ou tard tout reviendra au peuple"


Caprice du beau temps et "caprice" de nos séculaires traditions de solidarité , une babelouédienne, dans la foule, distribue des bonbons sur le boulevard Zighout Youcef à hauteur de la Banque d'Algérie...








Le fleuve humain aux milliers de smartphones enregistrant tout s'engouffre dans la rue des frères Amrouche à l'ombre de la façade en reconstruction du mythique hôtel Alleti, devenu hôtel Safir...


Pancarte: 
"Liberté pour tous les détenus d'opinion # vendredi 49 # "




Enfin la perspective de la longue rue Asselah Hocine, avec les institutions d'Etat qui la bordent: Assemblée Nationale, Wilaya, un important commissariat et, au bout, l'édifice de la Grande Poste...


Derbouka en mains, un groupe de jeune passionnés "met de l'ambiance" par la percussion!


On tournoie, on crie, on danse et on avance!




Abderrahmane Djelfaoui











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