Ce Vendredi fut-il comme un autre?... Mais est-ce que chaque jour de vie ressemblerait à celui qui l'a précédé?... Bien sur que non.
Chaque seconde (ou même n'importe laquelle de ses fractions) est "autre", neuve" et porteuse... N'est-ce pas?
C'est mon vif sentiment et ma sereine vérité partagés de ce 17 janvier aux drapeaux froufroutant comme pollen pour les innombrables abeilles de la vie nouvelle.
Jeune manifestante avec son frère à sa droite et son père tenant la plus grande pancarte (tel un poème sur les vagues du changement) sur le passage du grand défilé
Immense poster emblématique du Colonel Amirouche (Amirouche Aït Hamouda, né le 31 octobre 1926 à Tassaft Ouguemoun et mort au combat au sud de Boussada en Algérie, le 28 mars 1959)
Et le nouveau n'est pas uniquement dans le fleuve humain qui avance pacifiquement sur la chaussée. Il est aussi aux balcons qui partagent l'émotion...
Mots d'ordre forts et haut lancés, scandés, chantés et puis en final acclamés des dizaines de milliers de mains pour les élever au ciel...
Une partie du défilé est déja engagé pleinement dans le boulevard Amirouche en direction de la Rampe Tafourah au pied de la Grande Poste
...
tandis que le reste de la procession humaine pacifique à qui on a défendu le passage par la trémie, contourne celle-ci mais en profite pour redoubler d'échange de part et d'autre de mots d'ordre et de chants...
Escaliers joignant la zone Hassiba Benbouali-Amirouche à la zone de la Fac centrale sur la rue Didouche Mourad et à l'angle de la place Maurice Audin...
Maitre Mustapha Bouchachi une des personnalités du mouvement qui se déploie massivement et avec persévérance originale depuis plus de 11 mois dans le plus grand nombre de villes d'Algérie...
Poster de Karim Tabou, autre grand personnalité de ce mouvement, toujours incarcéré à cette date
Et c'est dans cette foule civique que m'arrive l'inattendu!...
Halim Zénati, photographe.
Il avait émigré là bas au Brésil, en Amérique du sud. Rien que ça....
Filante, telle une lumière d'ombre...
Appel à libérer les détenus d'opinion
Et l'Histoire de continuer à se révéler "à contre-jour" dans la rue avec les portraits de Hocine Ait Ahmed, Amirouche et Abane Ramdane, quelques uns parmi les dirigeants de la guerre d'indépendance 1954-1962...
"LE SUCCÈS N'EST PAS FINAL
L’ÉCHEC N'EST PAS FATAL
C'EST LE COURAGE DE CONTINUER QUI COMPTE"
A la sortie du passage du Tunnel des Facultés, Place Maurice Audin.
"Oncle Salah", bouquiniste depuis des décennies, dans son échoppe ouverte ce jour au haut de la Rue Didouche Mourad
Autre rencontre inattendue après la station des Escaliers mécaniques menant de la rue Debussy au boulevard Mohamed V.
L'ami Fouad Soufi, archiviste et historien.
Où l'on discute (à brûle-pourpoint en quelques phrases ) de l'importance de la période médiévale dans la formation de l'Algérie...
Oui: un café bien fumant!
Abderrahmane Djelfaoui
texte et photographies
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