Une expo ?
Une expo n’est rien qu’une
expo partagée avec tous mes autres… Semble nous dire l’artiste peintre,
scénographe-décorateur de théâtre et
dessinateur des mystères du regard. Ceux de ses portraits (d’amis) croqués sur
des morceaux de papier ou de kraft, qu’on croirait faits à la va-vite…
On le croirait, tant ses portraits sont comme sortis de l’histoire
même du papier, des plus profondes fibres de son passé. Lumineux passé d’encre
de Chine ou plus simplement un tracé maillé au fusain sinon à la craie d’écolier
(grain à grain)…
Et voilà un de ces portraits qui, personnellement, me
rappelle la palette du moine-peintre d’icones russe André Roublov du 15
ème siècle (connu aussi sous le nom de Saint André l’iconographe)…
Un véritable effet d’étoile filante à mes yeux que ce
croisement fugitif entre une Moscou d’antan et la belle lumière de la salle d’exposition
d’Espaco de Draria où l’artiste a été convié à faire une halte…
Visage reflet dont la vitre du cadre embaume l’espace d’exposition
qui l’englobe, qu’elle enrichi de son murmure et densifie d’un étrange point de
beauté coloré…
Silence … de mots déroulant parole d’un regard d’entente ; regard entendu…
Regard perspectif ou mis en perspective par rapport au
mouvement de paupières (et pensée) d’un
autre que la signature de l’artiste assemble, complète et unit au plus profond
des surfaces de notre imaginaire partagé…
Perspective qui même si elle s’éloigne dans le temps, n’en
reste pas moins une révolution proche de nous grâce au talent et à l’économie
des moyens de Larbi, - je veux dire à nous suggérer la révolution murale de la peinture mexicaine du siècle dernier,
celle des Siqueros et Rivera pour ne citer que les plus mythiques…
Mais pas trop de fleurs à l’artiste discret. Juste des
fleurs et laisser la conception de sa figure de métal hurlant ( réalisée par Abdelgnani
Chebouche) dire la masse, dire la légèreté profonde de la lumière, sa noirceur
d’espoir…
Trame renouvelée, toujours en travail ou toujours en marche
à travers l’infini cosmos de l’humain et ses étonnements par delà toute rouille….
Jusqu’à « la table » de l’artiste, ses objets,
pots et poussière de craie…
Puis à « L’autre table », celle des artistes…
Une table de la mémoire vive où Arezki peut se plier de toute sa sympathie au jeu dessiné d’un
autographe offert puis emporté…
Texte et photos :
Abderrahmane Djelfaoui
Mais , pour continuer la spirale (la spirale de la vie, de
toute vie), ce PS-rappel de toute
une époque naïve de braise folle, sa quadrature de flamme et chants en rangs
presque parfaits, juste à l’entrée de la galerie … En fait un extrait d’un
porte-folio de photos d’identités infinies toujours à compléter par Larbi Arezki depuis plus d’une
dizaine d’années pour toujours…
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