«A Boudjima je m’enlivre » est le mot d’ordre de la manifestation
qui s’est tenue pour la deuxième année consécutive à la bibliothèque du village
de Boudjima, trois jours durant du 23 au 25 avril.
Heureuse manifestation
de cet « intérieur du pays » entre Makouda et Tigzirt fleuri de genêts
magnifiques et de pépiements d’oiseaux…
L'auteur aux abords de Boudjima
Cette manifestation du
livre fut organisée conjointement par l’APC du village et plusieurs segments
actifs du mouvement associatif. L’objectif, comme le soulignait le comité
d’organisation, était d’offrir des « livres
pour asseoir durablement la liberté, la prospérité, la paix et le développement
de la société et des individus comme des valeurs humaines fondamentales».
Une si simple vérité civilisationnelle qu’il est bon de rappeler et répéter
chez nous tant les jeunes et d’autres catégories d’âges restent assoiffés de
livres de rêves, de voyages, de connaissances et leurs promesses… Une vingtaine
de maisons d’édition locales et nationales y avaient aménagé tout contre les
rayons et étagères de la bibliothèque locale de petits stands d’exposition au
rez-de-chaussée. Un rez de chaussée qui
peut faire penser à l’espace d’un bureau de poste moyen.
Le long de la rampe
d’escaliers menant à la grande salle d’étage excellemment équipée pour des
conférences d’auteurs (dont un hommage à Assia Djebar, un autre à Anné Gréki, à
Tahar Djaout encore ou à Mouloud Mammeri), on voit les photos d’une vingtaine
d’écrivains contemporains algériens accrochés au mur avec une notice de leur
itinéraire et de leurs travaux que des dizaines de jeunes collégiennes qui ne
cessent de monter et descendre observent et commentent…
A ce même étage, où
circule autant de monde qu’au rez-de-chaussée, les auteurs sont installés à des
tables individuelles où ils reçoivent le public, discutent avec lui et
dédicacent leurs livres ou même des affiches. Dans cet aéropage d’hommes de
lettres, dix sont des femmes, auteures : poétesses, romancières,
journalistes ou uiversitaires… Le résultat est qu’à Boudjima ( 17 000
habitants, 8 écoles, 1 lycée et 1 CEM), on a la chance de rencontrer et
d’échanger avec des personnalités, des connaissances et des amis venus aussi
bien de Tizi-Ouzou, d’Alger que de France.
Hassen Metref, Directeur de Racont’art et l’éditeur et libraire Boussad
Ouadi
De gauche à droite : les éditeurs Bendris ( El
Ibriz ) et Cheikh (APIC) avec Youcef Merahi , auteur.
Assis :
Abderrahmane Djelfaoui et Lazhari Labter (éditeur)
Malek Amirouche,
oraganisteur de rencontres littéraires et philosophiques avec Aicha Bouabaci,
poétesse et A. Djelfaoui
Au niveau de la salle
des conférences , une extraordinaire et émouvante performance sous forme
d’installation a été organisée le premier jour conjointemant entre l’artiste
peintre Slim Ray et les élèves du CEM
Ali Med Said Chaalal. Son titre : « Assia – l’œil et le doigt de lecture lyrique sur l’une des blessures ».
Au dos de tentures de couleurs, des peintures et, au sol des bougies allumées
sur des pierres …
L’artiste peintre Slim
Ray
Un des meilleurs
souvenirs de cette Roncontre aura quand même été pour moi et ma fille Yasmine
d’avoir été conviés à nous ballader sur les hauteurs du village chez le
chanteur chaabi Rabah Selmi , également conseiller culturel à l’APC du village.
Rabah Selmi nous montrant le village et la vallée sous le Djurdjura
Yasmine à l’entrée de la maison de campagne de
Selmi face à un bosquet de lavande
Abderrahmane Djelfaoui
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