Si en général le prénom de Zahra signifie Blanche ou Lumineuse, indubitablement
la Zahra dont nous parlons est une photographe.
Elle l’est par son sens sur de l’image, ses lumières, ce qu’il y a à capter, à
montrer, à valoriser et simplement magnifier de la nature, des arbres, des
crépuscules, des étendues d’eau, de la lune, des insectes ou des saisons qui
nous font humains depuis la nuit des temps et nous élèvent silencieusement du
plus profond de nous-mêmes alors qu’on les ignore, le plus souvent…
Mais entrons dans le vif du sujet avec cette récente image d’avril si savoureuse
et délicate …
… Une photographie pour laquelle Zahra a écrit en légende : « La famille; comme les branches d'un arbre, nous
grandissons tous dans de différentes directions, mais nos racines ne font qu'un » ….
Une image qui « écrit » les branches et les riches feuillages tels de
fabuleux et forts personnages…
Et – est- ce un hasard ? - : juste quelques jours avant cette splendide
composition on pouvait lire sur la page de
son compte facebook :
« Sois unique. Sois vrai.
Sois libre. Sois toi-même. Parce que la vie est bien trop courte pour être quelqu’un que tu n’es
pas… »
Puis derrière le frémissement de verdure des arbres (sont-ce des arbres
du ciel de Versailles ? De Cap Djinet ou de Nouvelle
Zélande ?....), il y a la nuit d’un
œuf de dragon, celle d’une lune d’avril saisie nettement à main levée…
Zahra qui a aujourd’hui l’âge du Christ – ou sidna Aissa si l’on préfère – n’a jamais fait d’études académiques
ou spécialisées en matière de photographie. La photographie est plus que son
hobbie. C’est un Amour et même plus puisqu’elle l’accompagne tout le temps en
esprit, en bandoulière… Depuis… Depuis longtemps. Peut être même depuis ce
temps où elle n’avait encore que six ans lorsqu’elle fut photographiée avec les
enfants de sa classe… En fait depuis le collège, à 13 ans, quand elle commença à
pratiquer régulièrement la photo grace aux appareils jetables à bas prix avec
lesquels elle « prenait » à tour de rôle ou ensemble toutes ses
nombreuses nièces et ses neveux…
Et de jetables en jetables, pas de
Cartier….
Jusqu’à cette liseuse dans le métro
qui rappelle le bel art d’un Henri Cartier-Bresson
Ses maitres en la matière ? Ils ne sont pas nombreux et elle ne
s’en cache pas. Ils ont des noms de poètes : Robert Doisneau et Yann
Arthus Bertrand….
C’est indubitable : d’amatrice Zahra s’est mise à écrire de plus en plus
bellement avec un sens de l’expression et du « rendu » qui nous paraissent
simple et aller de soi… En réalité, douce et humble est sa maîtrise du regard.
Un regard d’empathie pour tout ce qu’elle approche. Une éducation qui la porte
à s’effacer pour « recevoir » l’Autre –fut-il plante, animal,
édifice, ou plaine-, pour le comprendre, lui donner l’espace espéré et lui
permettre « de lever la tête » même si cela a un certain sens de la
démesure ou de l’étrange…
Cette faculté d’observation, en tant
qu’observation sociale, est souvent celle d’un engagement « bon enfant »
à nous laisser imaginer les aspects
d’influence positive de ce qu’il y a de meilleur dans le cinéma contemporain (américain,
français ou indou) tel que le montre ces photos de rues de la plus grande ville
de France. Avec le meilleur du détail significatif, humain…
Pour Zahra, c’est donc perpétuellement une attention généreuse, franche
et soutenue qui l’anime. Aucune ombre d’édifice ne l’aveugle ; aucune
réverbération ne l’éblouit à lui faire perdre le sens simple des choses, leurs
poids essentiels et si différents sur cette terre….
belle photos
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