mardi 28 avril 2015

Zahra, naissance d’une photographe


Si en général le prénom de Zahra signifie Blanche ou Lumineuse, indubitablement  la Zahra dont nous parlons est une photographe. Elle l’est par son sens sur de l’image, ses lumières, ce qu’il y a à capter, à montrer, à valoriser et simplement magnifier de la nature, des arbres, des crépuscules, des étendues d’eau, de la lune, des insectes ou des saisons qui nous font humains depuis la nuit des temps et nous élèvent silencieusement du plus profond de nous-mêmes alors qu’on les ignore, le plus souvent…


Mais entrons dans le vif du sujet avec cette récente image d’avril si savoureuse et délicate …


… Une photographie pour laquelle Zahra a écrit en légende : « La famille; comme les branches d'un arbre, nous grandissons tous dans de différentes directions, mais nos racines ne font qu'un » …. Une image qui « écrit » les branches et les riches feuillages tels de fabuleux et forts personnages…

Et – est- ce un hasard ? - : juste quelques jours avant cette splendide composition on pouvait lire sur la  page de son compte facebook :
« Sois unique. Sois vrai. Sois libre. Sois toi-même. Parce que la vie est bien  trop courte pour être quelqu’un que tu n’es pas… »

Puis derrière le frémissement de verdure des arbres (sont-ce des arbres du ciel de Versailles ? De Cap Djinet ou de Nouvelle Zélande ?....),  il y a la nuit d’un œuf de dragon, celle d’une lune d’avril saisie nettement à main levée…


Zahra qui a aujourd’hui l’âge du Christ – ou sidna Aissa si l’on préfère – n’a jamais fait d’études académiques ou spécialisées en matière de photographie. La photographie est plus que son hobbie. C’est un Amour et même plus puisqu’elle l’accompagne tout le temps en esprit, en bandoulière… Depuis… Depuis longtemps. Peut être même depuis ce temps où elle n’avait encore que six ans lorsqu’elle fut photographiée avec les enfants de sa classe… En fait depuis le collège, à 13 ans, quand elle commença à pratiquer régulièrement la photo grace aux appareils jetables à bas prix avec lesquels elle « prenait » à tour de rôle ou ensemble toutes ses nombreuses nièces et ses neveux…



Et de jetables en jetables, pas de Cartier….

Jusqu’à cette liseuse dans le métro qui rappelle le bel art d’un Henri Cartier-Bresson

Ses maitres en la matière ? Ils ne sont pas nombreux et elle ne s’en cache pas. Ils ont des noms de poètes : Robert Doisneau et Yann Arthus Bertrand….



C’est indubitable : d’amatrice  Zahra s’est mise à écrire de plus en plus bellement avec un sens de l’expression et du « rendu » qui nous paraissent simple et aller de soi… En réalité, douce et humble est sa maîtrise du regard. Un regard d’empathie pour tout ce qu’elle approche. Une éducation qui la porte à s’effacer pour « recevoir » l’Autre –fut-il plante, animal, édifice, ou plaine-, pour le comprendre, lui donner l’espace espéré et lui permettre « de lever la tête » même si cela a un certain sens de la démesure ou de l’étrange…



Cette faculté d’observation, en tant qu’observation sociale, est souvent celle d’un engagement « bon enfant » à nous laisser imaginer les  aspects d’influence positive de ce qu’il y a de meilleur dans le cinéma contemporain (américain, français ou indou) tel que le montre ces photos de rues de la plus grande ville de France. Avec le meilleur du détail significatif, humain…





Pour Zahra, c’est donc perpétuellement une attention généreuse, franche et soutenue qui l’anime. Aucune ombre d’édifice ne l’aveugle ; aucune réverbération ne l’éblouit à lui faire perdre le sens simple des choses, leurs poids essentiels et si différents sur cette terre….







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