Après
plusieurs semaines de Hirak dans les rues d’Alger (et les venelles de
facebook), il était temps de sortir prendre un bon bol d’oxygène, ne serait-ce que
pour 36 heures…. Décision familiale a été alors prise de monter sur le Djurdjura…
Prendre
la route vers Ouacifs (à un peu plus de deux heures de route d’Alger), en
contournant la ville de Tizi Ouzou et les berges ouest du barrage de Taksebt…
Le
barrage laissé derrière nous, nous nous arrentons en bord de route, sur la descente
menant à la vallée de Ouacif.
Dans
notre dos, bleutée, majestueuse, une partie de la chaine du Djurdjura avec,
au-dessus de nos têtes, la silhouette du mont rocheux de Thaletat ou La Main du
Juif (ainsi nommé à l’époque coloniale) qui culmine à quelques 1600 mètres…
Nous
allons faire l’économie de la route qui
traverse Ouacif, puis qui de là monte, monte en lacets, le plus souvent en
piste, pour nous retrouver vite au centre même
de la chaîne de montagne au flanc de la Main du Juif…
Evidemment c'est une vue qui aère les neurones et les oreilles…
Une vue à donner l’envie de planer de là vers la vallée, en parapente,
comme l’ont déjà fait certains… Une
lumière qui n’arrête pas de sculpter et re-sculpter le paysage des montagnes,
crêtes, villages et vallées au fil du mouvement des nuages…
Fiers
et enivrés du magnifique spectacle dans lequel nous ne sommes que d'infimes éléments,
nous prenons des photos (avec la croyance plus ou moins inconsciente) que la
montagne nous prêtera son aura et ses ondes bénéfiques pour nous « immortaliser »…
En tout cas une abeille d’altitude est bien là qui immortalise la scène…
En tout cas une abeille d’altitude est bien là qui immortalise la scène…
Même
si nous ne sommes que des passants, nous prenons tout le temps d’écouter et « boire »
du fond de l’être un tel panorama, une telle magnificence de couleurs d’air… Nous
en imbiber à laisser planer nos cils comme des papillons au-dessus des roches… Car, il y a juste 3 heures nous étions dans une mégalopole et maintenant sur une des
plus hautes montagnes dominant le pays, ses richesses matérielles et
immatérielles…
(à revoir cette photographie j’ai l’impression –le souvenir
en fait- d’un décor cinéma d’arrière plan réalisé pour une super production !
J’en souris, bien sur.)
Apaisés, rêveurs, humanisés par un tel moment nous allons
reprendre et continuer la route dans la direction de Tikdja, plus exactement
vers le lieu dit Asewel…
Un trajet et un site que nous raconterons aussi brièvement dans
la prochaine page de ce "Sel de la terre" sous le titre « Escapade au Djurdjura – 2/ Une neige d’été
printemps».
Col de Tizi Nkoulal à 1560 mètres d'altitude...
©Abderrahmane Djelfaoui
Bol d'air pur, horizon, à perte de vue, du haut des montagnes... sens aiguisés. Un menu offert par la nature pour toute la famille. Que demander de plus, cher ami ?
RépondreSupprimerAgréable séjour.
Merci à toi Djamel. Puisses tu toi et les tiens faire aussi de me^me
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