Notre escapade avait démarrée dans l’étroite plaine d’Ouacif
en passant par le col de Tizi Nkulal (1560 mètres, qui sépare la wilaya de Tizi Ouzou de
celle de Bouira) pour aboutir au magnifique belvédère du pic de Thaletat
nommé aussi depuis la colonisation La Main Du Juif...
Derrière ce panorama, en nous retournant vers l’est nous voyons à
travers une anfractuosité : une des façades qui mène à Lalla Khadidja dont
le point culminant est à 2308 mètres…
Nous
continuons pour notre part à rouler sur la petite route des crêtes du Djurdjura
central en direction de l’ouest…
C’est
un paysage grandiose et contrasté où l’on a l’impression que les milliards de
tonnes de roches et hauts nuages en mouvement sont à l’unisson pour jouer une
partition dont seul le vent connait la mesure (souvent aussi le silence
glacial)…
Sur
le bord de la route d’importantes masses de neige n’ont pas encore fondues en
ce mois de mai chaud… Les automobilistes sont tentés par le désir impatient de
s’arrêter tâter la neige durcie mais la route est trop étroite et la manœuvre
délicate sinon dangereuse…
A plusieurs centaines de mètres devant nous apparaît ASWEL au creux du vallon. Cette grande aire n’était qu’un stade de football construit là au début des années 2000 où venaient s’entraîner quelques équipes de performance…. Depuis, l’aire avec sa verdure et son air pur est devenue un haut lieu d’excursions familiales, de randonnées pédestres, d’escalades et même d’activités spéléologiques…
Ici
dans l’herbe tendre s’installer humblement comme une fleur au pied d’un mont
dans la brume…
En face, de grandes coulées de neige résiduelle éclatante comme un écrin comme au cou de la montagne fascinent les regards, les photographes, la rêverie de celles et ceux qui d’instinct veulent y aller… N’est-on pas venu de si loin pour ça ?...
Il
n’y a plus qu’à traverser à pas mesurés la prairie gorgée de petits rus d’eau…
Faire
l’effort de monter l’autre flanc de la montagne vers là où se trouve tassée la
neige … Satisfaire ce désir de l’empoigner à pleine main…
Et
on y est (presque) comme en janvier, moins le froid glacial ; moins le blizzard
et la peur du « vide »… L’enfant, lui, est roi dans ce nouveau
monde ! Aucune pente, aucune glissade ni chute ne l’effraient ! Sâb
rouhou, comme on dit en arabe : il se retrouve…
A ces hauteurs, tout se résume en ces instants à un seul mot,
celui de bonheur…
Mais
quelques belles petites surprises nous attendent encore avant que nous ne
décidions de repartir…
DES
CHEVAUX BARBES D'ABORD……..
…
chevaux qu’on amène à ces altitudes, pour la journée, depuis Bouira ou les
petites villes environnantes d’El Asnam ou el Ajiba…
ET
DERNIERE SURPRISE le symbole du Hirak
flambant neuf sur les chromes d’une moto !
©Abderrahmane
Djelfaoui
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