PLACE DU 1 ER MAI
Alors que la matinée s’annonçait venteuse et fraiche, vers 13 heures
le temps de ce vendredi est devenu quasiment printanier.
Sur les escaliers de la placette ou, plus à l’aise encore, sur le
gazon qui entoure la grande fontaine du 1er mai (à l’arrêt), les
gens attendent par petits groupes le début de la marche qui va marquer le 65
ème anniversaire de ce si lointain et glorieux 1 er Novembre 1954…
On sent bien qu’ils ne sont pas nécessairement du quartier ou même des
quartiers environnants, mais qu’ils ont pris le temps de venir de loin…
A l’ombre d’un petit palmier, j’attends moi aussi tout en regardant
au-delà de la place les grandes barres des cités populaires d’habitation du
quartier qu’on appelait, du temps de la colonisation, le Champ de manœuvres…
Mais dés les premières années de l’indépendance, ce lieu central de la
capitale a été le point de rassemblement et de départ de grandes
manifestations.
Ainsi, pour ne citer qu’elle, la grande manifestation des femmes qui partirent de là, un jour de 1965, pour traverser la ville en direction de Bab El Oued où se tenait un rassemblement officiel présidé par Ben Bella à la salle Atlas et dont me parlait encore avec émotion, il y a deux ans, la moudjahida Annie Steiner …
Ainsi, pour ne citer qu’elle, la grande manifestation des femmes qui partirent de là, un jour de 1965, pour traverser la ville en direction de Bab El Oued où se tenait un rassemblement officiel présidé par Ben Bella à la salle Atlas et dont me parlait encore avec émotion, il y a deux ans, la moudjahida Annie Steiner …
Fait notable : depuis plus de huit mois de marches populaires
chaque vendredi, la présence des handicapés seuls ou accompagnés est
permanente. C’est toute une histoire qui avec pudeur contribue au mouvement
citoyen et dont tout le monde sent que ce sont là plus que des « traces »
qui font entièrement partie de l’histoire sociale et culturelle de tous…
Tout comme d’ailleurs les enfants, les nuages, la pluie parfois, la canicule souvent …
Tout comme d’ailleurs les enfants, les nuages, la pluie parfois, la canicule souvent …
La marche à partir du 1er Mai (qu'on entend déjà plus qu'on ne la voit) commence à s'ébranler avec ses dizaines milliers de voix, de drapeaux, de smartphones et...
Abderrahmane Djelfaoui
( Prochain article: "l’hommage des foules au moudjahed Lakhdar Bouregaa")
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