Mostefa-Mosta-Kouaci
Hommages croisés…
Lors de l’exposition des œuvres photographiques de
Mohamed Kouaci d’octobre 2013 au Bastion 23 d’Alger, Madame Veuve Kouaci
m’avait demandé s’il était possible d’en organiser une autre.
Je me proposais immédiatement de contacter l’ami
Mostefa Abderrahmane à Mostaganem, ancien directeur de la maison de la culture
et personnalité culturelle respectée et très active de la région.
La réponse fut positive. Une nouvelle exposition des
œuvres en noir et blanc de Mohamed Kouaci fut programmée pour le milieu du mois
de décembre en parallèle des Journées du Documentaire et du Film Court de
Mostaganem…
Cette initiative permettait de croiser en un même lieu et au
même moment de jeunes cinéastes, comédiens, animateurs venus de plusieurs
régions du pays et une exposition de photographies historiques jusque-là
inédite dans cette ville de grande tradition culturelle et artistique.
Autour d’un thé, à la cafétéria de la maison de la culture
Ould Abderrahmane Kaki, l’amitié rassemble de gauche à droite :
l’architecte, peintre et photographe Sid Ahmed Zerhouni, Abderrahmane
Djelfaoui, un jeune comédien, l’acteur Ahmed Bénaissa, le cinéaste Mostefa
Abderrahmane, le comédien Hassen Kechach ainsi que le musicien et collaborateur
inséparable de Mostefa Abderrahmane : Mohamed Ould Maamar…
Je me rends
compte aujourd’hui que l’initiative de cette exposition photo croisait en fait
surtout les itinéraires de deux grands photographes de deux grandes phases de
l’histoire contemporaine de notre pays : Mohamed Kouaci (Blida 1922-Alger
1996) et Mostefa Abderrahmane (Mostaganem 1947-2024). Le premier qui était
devenu le photographe du GPRA et de son journal El Moudjahed à Tunis ; le
second, qui après des études de photographie à l’Ecole supérieure Louis Lumière
de Paris allait devenir un documentariste et photographe de renom par ses
recherches sur l’histoire des exactions coloniales sur les populations civiles
d’Algérie.…
Mostefa Abderrahmane devant une célèbre photographie
prise par Mohamed Kouaci durant la guerre de libération nationale où des femmes
d’un douar avait arrêté un soldat de l’armée coloniale française…
Mostefa Abderrahmane me commentant, après l’accrochage
des œuvres dans la grande salle d’exposition, les photographies de Fidel Castro
et Che Guevara prises par Mohamed Kouaci près d’un demi-siècle plus tôt…
A cet accrochage d’œuvres historiques était également
présent Djilali Boudjema, acteur et Directeur d’une troupe théâtrale créée à la
création de l’Association El Moudja en 1978 (dont Mostefa Abderrahmane était
vice-président) … Ce qui me rappelle la belle aventure de son petit théâtre de
poche des années 90 nommé Bachali Allal bâti sur pilotis, les pieds dans l’eau
à plusieurs mètres du rivage et une longue jetée en bois à la Salamandre, à
Mostaganem Suite à cet espace de plein air où a vécu et est mort le
comédien Sirat Boumedienne, Djilali Boudjema force à nouveau le destin et
ouvre une Ecole primaire de théâtre à la Salamandre même pour tous les
débutants et particulièrement pour les jeunes de la rue…
Mostefa Abderrahmane, dans un salon de la maison de la
culture Ould Abderrahmane Kaki, en compagnie d’un vénérable paysan de la région
de Mostaganém qui me rappelle le visage de l’immortel chantre de la poésie
populaire Cheikh Ain Tedless qui joua en 1988 le rôle de Sidi, personnage
principal dans le long métrage de fiction « la Citadelle » de Mohamed
Chouikh ...
Mostefa Abderrahmane
répondant lors de cette manifestation aux questions d’une journaliste dans
l’espace à ciel ouvert de la Maison de la culture Ould Abderrahmane Kaki sous
une belle lumière d’hiver….
En marge de cette mémorable
rencontre, Mostefa Abderrahmane convia madame veuve Kouaci et sa nièce à une
visite des hauteurs de la ville de Mostaganem pour en apprécier la beauté et la
richesse du panorama donnant autant sur la vielle ville que sur la baie marine…
Diplôme d’honneur au nom de Mohamed
Kouaci remis à sa veuve Safia Kouaci
Photographie souvenir : Mohamed Ould Maamar, le cinéaste documentariste Hadj Fitas, madame veuve Safia Kouaci, Abderrahmane Djelfaoui et Mostefa Abderrahmane.
Abderrahmane Djelfaoui. Alger. 10 décembre 2024
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire