Minaret de la mosquée de Diar El Mahçoul dominant sous le ciel gris la
ville, le port, la baie d’Alger. Devant, ce qu’on a longtemps appelé la Villa
Rais/ Villa Pouillon…
Et juste quelques centaine de mètres au-dessous, sertie d’un écrin
de verdure dense, Dar Abdeltif où nous allons, mon épouse et moi, voir à pied une
exposition de photographies…
Première impression : la difficulté d’échapper aux reflets sur la
vitre du cadre de la photo exposée… On sent cependant fortement et le poids des
années sur le corps de cette femme comme l’atmosphère d’un noir souci qui se
dégage d’elle…
Et…
… cette étrange photographie qu’on croirait presque une peinture
rappelant ombres et (peut être) folies de Goya…
C’est toute la force de la photographie argentique dont la saturation
au tirage peut être poussée au-delà des limites de la visibilité commune, admise,
reconnue…
Mais OÙ sommes-nous donc exactement ?
Au seuil d’un film de science-fiction plus noir encore que « Stalker » ?...
Et pourquoi cette photographie me fait-elle penser sous les voutes des
chambres basses de Dar Abdeltif au film (de tout autre calibre, couleurs et
revendication métaphysique) qu’est « Stalker » d’Andrei Tarkovsky (« Solaris »,
« Andrei Roublev », etc) ?....
Un petit panneau apposé au mur entre les petites salles d’exposition m’éclaire
enfin…
Quel est donc cet étonnant et talentueux photographe invité à
DarAbdeltif fin novembre ?...
Une exposition riche qui saisit et l’âme et les tripes…
Nous en ressortons contents, réflexifs à rêver sérieusement à faire de
la photo argentique à 100 pour 100…
Abderrahmane Djelfaoui
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