Timimoun, 2011
Bien sûr il y a le regard et ce soleil si fort à faire
fondre plus encore les ombres. Deux chétives ombres, réduites et comme tassées,
ligotées…
L’instinct de la photographe nous sert un
« instantané » au ras des palmes et d’un ciel d’absence dont on ne
voit pas le bout de l’oreille… Comme si ce « vu » était celui d’un
monde sous le couvercle d’une lumière implacable. Le monde « clôt »
des sables, de ses jeux et pertes dans les immensités en mirages…
Alors la photo serait-elle fermée ?
Verrouillée ?
Non. La charge cosmique qui s’en dégage intime un
ordre simple: celui de se taire. Pas de parole. A quoi bon ?... Car
quelle parole pourrait bien
« dire » l’indicible treillis militaire qui habille un gamin aux
jambes campées au-dessus d’ombres humaines sur un mur de pisé brulé, assoiffé
et silencieux ?...
Il ne semble y avoir dans l’échange furtif de regard entre
le gamin, la photographe et nous qu’une signification : la présente
attente n’est nullement chargée d’espoir
elle a vu, il a dit ...le treillis regarde et ne dit rien ...les ombres espèrent et le mur fleurit !
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