Un poème de Hélène Dorion revenu... du "Clepsydre" des Éditions de la Différence
(Photo: Mathieu Rivard)
O terre aveugle, poussière entre les mains de Dieu
qui égrène l'immensité;
nous voici sur les bords fragiles des ténèbres.
Chaque instant nous grandit, alors que le ciel
se gonfle de nuages.
Plus loin la lune perce une maigre brèche
- rivage longtemps cherché, longtemps attendu
où poser le pied.
Que savons-nous du temps qui fissure en nous l'éternité?
Du silence et de la beauté - que savons-nous - de l'Un
et de l'Amour? Notre quête sera-t-elle à jamais infinie?
Et quand donc s'arrêtera notre dérisoire et vaine
agitation devant l'univers?
Notre tâche est sans poids; quelques jours nous sont donnés
- quelques jours seulement -
pour qu'en nous s'accordent ciel et terre
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