dimanche 9 juin 2019

FATIHA BISKER : « … CRÉER UN JEU MAGIQUE MAGNIFIANT LE MONDE »…






Fatiha Bisker est née en 1947 à la clinique Durando de Bab El Oued. Son père était chauffeur à la mairie d’Alger, taxieur à son compte le soir...

Après des études primaires à l’école Caussmille de Belcourt, elle étudie un temps  au collège du Caroubier avant d’abandonner pour faire un stage de secrétariat à la Sonatrach ….

De 1969 à 1972, elle étudie à l’Ecole d’architecture et des beaux arts d’Alger où elle est l’élève des artistes peintres  Choukri Mesli, Ali Ali-Khodja et du sculpteur Abane…


Sur une des terrasses balcon de l’hôtel Sofitel donnant sur une partie du Jardin d’Essai…



La rétrospective de son travail dans cette exposition (juin 2019) au Sofitel comporte une trentaine de toiles dont une dizaine ont déjà été exposées auparavant et incluses dans des catalogues dont celui du Musée public national des beaux arts d’avril 2015… Parmi elles :


Automne hâtif, 66 x 92 cm, huile sur toile, 1992



Lumière matinale, 60 x 81 cm, huile sur toile, 1992



Les oranges, 60 x 60 cm, huile sur toile, 2011




Présence muette, 54 x 65 cm, huile sur toile, 2013


Echappe à l’ombre, 60 x  81 cm, huile sur toile, 2014



Sur une autre partie de sa peinture (période ciel et mer en bleu… 2015)  je renvoie à mon précédent article sur ce même blog, « ce bleu trentenaire » : https://djelfalger.blogspot.com/2015/03/ce-bleu-trentenaire.html

Cependant pour mieux nous impregner de cette œuvre, il faut savoir :

-que Fatiha Bisker obtient en 1972 la médaille d’or au concours d’affiche pour les jeux olympiques de Munich…

-qu’ elle est présente chaque 8 mars, avec d’autres artistes durant les années 70 lors d’expositions organisées par la Fédération des Travailleurs de la Culture (FTEC) à la Maison de l’UGTA, place du 1er mai, bâtisse aujourd’hui clôturée et fermée à toute activité de la société civile depuis plus de 20 ans…

-journaliste de terrain elle écrit, témoigne et se fait connaitre grâce à ses reportages dans l’hebdomadaire Algérie actualité de 1981 à 1985…

- de 1985 à 1992, après le départ de peintres invités belges, italiens et autres qui l’avaient occupé, elle s’installe dans un atelier de la villa Abdeltif d’Alger ; un atelier qu’elle partage parfois avec le peintre Abdelwahab Mokrani . Sa peinture mûrit et « rompt » comme pour beaucoup de jeunes peintres de sa génération dans le sens d’une expérimentation esthétique personnelle forte. Malheureusement la plupart des papiers et toiles réalisés dans ce lieu « disparaissent mystérieusement » et elle ne les retrouvera jamais malgré ses réclamations auprès des administrations concernées…

















« … je ne peux pas vivre sans les couleurs ; les faire dialoguer, les mettre en forme est un voyage éblouissant… j’éprouve un besoin proche du désir de créer un jeu magique magnifiant le monde… »




… Et pas seulement par les pigments vifs de sa palette…
Pour cette dernière exposition du mois de juin 2019 elle a écrit un poème dédié à sa maman :

Parfaite
Dans la lumière
Solaire
Les oiseaux d’avril
À ton regard d’or
Songent

 Ta bouche, rose vermeille
Murmure une qaçida
Oh rêve maternel
De l’Andalousie

Mai 2019












Abderrahmane Djelfaoui
08 juin 2019



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