Fatiha Bisker est née en 1947 à la clinique Durando de Bab El Oued. Son père était chauffeur à la mairie d’Alger, taxieur à son compte le soir...
Après des études primaires à
l’école Caussmille de Belcourt, elle étudie un temps au collège du Caroubier avant d’abandonner
pour faire un stage de secrétariat à la Sonatrach ….
De 1969 à 1972, elle étudie à l’Ecole
d’architecture et des beaux arts d’Alger où elle est l’élève des artistes peintres
Choukri Mesli, Ali Ali-Khodja et du
sculpteur Abane…
Sur
une des terrasses balcon de l’hôtel Sofitel donnant sur une partie du Jardin
d’Essai…
La rétrospective de son travail
dans cette exposition (juin 2019) au Sofitel comporte une trentaine de toiles
dont une dizaine ont déjà été exposées auparavant et incluses dans des
catalogues dont celui du Musée public national des beaux arts d’avril 2015…
Parmi elles :
Automne hâtif,
66 x 92 cm, huile sur toile, 1992
Lumière matinale,
60 x 81 cm, huile sur toile, 1992
Les oranges,
60 x 60 cm, huile sur toile, 2011
Présence muette,
54 x 65 cm, huile sur toile, 2013
Echappe à l’ombre,
60 x 81 cm, huile sur toile, 2014
Sur une autre partie de sa
peinture (période ciel et mer en bleu… 2015) je renvoie à mon précédent article sur ce même
blog, « ce bleu trentenaire » : https://djelfalger.blogspot.com/2015/03/ce-bleu-trentenaire.html
Cependant pour mieux nous
impregner de cette œuvre, il faut savoir :
-que Fatiha Bisker obtient en
1972 la médaille d’or au concours d’affiche pour les jeux olympiques de Munich…
-qu’ elle est présente chaque 8
mars, avec d’autres artistes durant les années 70 lors d’expositions organisées
par la Fédération des Travailleurs de la Culture (FTEC) à la Maison de l’UGTA,
place du 1er mai, bâtisse aujourd’hui clôturée et fermée à toute
activité de la société civile depuis plus de 20 ans…
-journaliste de terrain elle
écrit, témoigne et se fait connaitre grâce à ses reportages dans l’hebdomadaire
Algérie actualité de 1981 à 1985…
- de 1985 à 1992, après le départ
de peintres invités belges, italiens et autres qui l’avaient occupé, elle s’installe
dans un atelier de la villa Abdeltif d’Alger ; un atelier qu’elle partage
parfois avec le peintre Abdelwahab Mokrani . Sa peinture mûrit et
« rompt » comme pour beaucoup de jeunes peintres de sa génération dans
le sens d’une expérimentation esthétique personnelle forte. Malheureusement la
plupart des papiers et toiles réalisés dans ce lieu « disparaissent
mystérieusement » et elle ne les retrouvera jamais malgré ses réclamations
auprès des administrations concernées…
« … je ne peux pas vivre
sans les couleurs ; les faire dialoguer, les mettre en forme est un voyage
éblouissant… j’éprouve un besoin proche du désir de créer un jeu magique
magnifiant le monde… »
… Et pas seulement par les
pigments vifs de sa palette…
Pour cette dernière exposition du
mois de juin 2019 elle a écrit un poème dédié à sa maman :
Parfaite
Dans la lumière
Solaire
Les oiseaux d’avril
À ton regard d’or
Songent
Ta bouche, rose vermeille
Murmure une qaçida
Oh rêve maternel
De l’Andalousie
Mai 2019
Abderrahmane Djelfaoui
08 juin 2019
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire