samedi 1 juin 2019

UNE REVOLUTION PACIFIQUE : LE DERNIER VENDREDI DE RAMADHAN, RUE HASSIBA BEN BOUALI







Départ der la place du 1er Mai, face à l’entrée de l’hôpital Mustapha où un grand nombre de policiers des brigades anti émeutes, en retrait au soleil, apparemment détendus, les regardent passer…





Une voiture (la même que le vendredi passé)  avec une multitude de drapeaux  étendus sur plusieurs lignes de fil de pêche, accompagne à coups de klaxons (tah-ya-djaza-iiir) les marcheurs…



Un petit vent souffle gonflant les drapeaux  et les banderoles  mais en adoucissant à peine un soleil d’été trop franc.


A l’ombre d’un arbre un vieux barbu qui regarde passer les marcheurs vague après vague leur rappelle par sa pancarte: ils fissurent l’ensemble du pays et d’autre part ils racontent que les escaliers de la grande poste présentent un risque...





Un vieil homme dans la foule décroche et tombe à terre. Il est carrément allongé en travers de la chaussée. On s'en occupe, on l'arrose d'eau, on lui parle, on lui tapote les joues, on le prend par la main...

Aucune panique: C'est la canicule. C'est ramadhan... Et malgré son tee shirt bariolé de dizaines de griffes "Addidas", il n'a pas tenu le coup... Mais il se relève... Il reprend courageusement la marche.


Entre des milliers de marcheurs derrière, et des milliers d'autres devant, un carré déroule une longue banderole et des pancartes pointant la rapacité de la compagnie française Total qui veut être maîtresse des parts d'Anadarko. On demande prioritairement le rachat de ces parts par l'Algérie…
Ce qui rappelle (pour mémoire) que le nom de cette rue, Hassiba Ben Bouali, est celui de la militante FLN de la Zone autonome d’Alger, assassinée par les bérets verts du colonel Godard en septembre 1957. 


La cache dans la grande maison collective où elle est réfugiée elle , Ali la Pointe et deux autres, dont le petit Omar, est dynamitée au cœur de la Casbah… (Photo Saber68



"L'Etat de droit commence par la libération des détenus d'opinion et l'interpellation des responsables de la mort de Fekhar"...







"Bourouz Fadjr El Houriya": Aurore de la liberté....
"Pas d'élections sous la supervision des B" [Bedoui et Bensalah]







Derbouka et long haut parleur qui me rappelle la lointaine tradition Maori de nouvelle Zélande et cela pour rappeler à "AGS (en arabe) qu'il reste toujours deux B à éliminer... Courage"


Un dessin sans ambigüité comme seule l’âme  d’un enfant sait en faire...








« Liberté de la Justice

« Liberté de la Presse « 




Un groupe de manifestants (apparemment du quartier d’El Harrach, banlieue d’Alger) improvise un arrêt pour crier encore plus fort leurs slogans ; un certain nombre d’entre s’assoient sur la chaussée. On se bouscule pour voir, On photographie, On filme..








« Que tombent tous les clans [au pouvoir] . Pas de différence entre les clans »


En marge des manifs, le ramadhan n’empêche nullement l’ouverture des pâtisseries, au contraire ; on s’approvisionne déjà en prévision de la rupture du jeune.


Arrivé à ce point , nous allons quitter ce défilé pour aller rejoindre, plusieurs rues et escaliers plus haut, le défilé de la rue Didouche....




©Abderrahmane Djelfaoui Djelfaoui


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